TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 4 avril 2011

Un programme pour quel candidat ?

C'est ce lundi que le bureau national du Parti socialiste prendra connaissance de l'embryon de programme que Martine Aubry a dévoilé aux jeunes socialistes et au Journal du dimanche, hier. Alors comme ça, pendant que les ténors - souvenez-vous, on les appelait les éléphants face à Ségolène Royal, en 2007 - se déchirent pour déterminer lequel sera le meilleur candidat, la patronne travaille sur le fond. Un programme pour quoi ? Pour habiller le candidat ? Les idées ne sont pas très neuves et on retrouve même le recyclage des emplois jeunes. Les idées sont résolument roses, avec un État très présent, incitateur et stratège. Sans aller jusqu'aux nationalisations d'entreprises des années quatre-vingt cependant, mais en renforçant son pouvoir de contrainte, par exemple en obligeant les jeunes médecins à démarrer dans un désert médical. Les idées sont écolos aussi, mais opportunistes, avec l'idée d'une sortie du « tout nucléaire » à programmer. Les idées sont sociales enfin, sans oublier la sécurité, la justice ou l'éducation. Bref, les idées « sérieuses » fusent et sont assez ouvertes pour être portées par tout candidat, déclaré ou non. Or l'élection présidentielle est celle d'un nom. D'une figure. D'un personnage incarné. Le projet est moins important - qu'on le veuille ou non - que celui qui le porte. Car il faut que les Français sentent que l'élu(e) sera capable de mettre en œuvre sa politique. L'être - ou le paraître - pèse plus que le contenu. Martine Aubry le sait. Son projet en vingt pages concises est un coup fin pour garder le contrôle du parti, capter l'attention, et maîtriser l'impatience des troupes en attendant le vrai scoop : la désignation de celui ou celle qui ira seul au charbon en 2012.

0 commentaires: