jeudi 31 mars 2011
Fillon de moins en moins “collectif”
Jean-François Copé avait accusé François Fillon de ne pas “jouer collectif” dans le débat sur la laïcité et l’islam. Le rappel à l’ordre a eu l’effet d’une chiquenaude : le Premier ministre séchera la grand-messe de mardi. La “posture” dénoncée par Copé révèle une fracture profonde. Et il faudra plus qu’une métaphore sportive pour réconcilier les deux rivaux de l’équipe majoritaire.
En tout cas, ce défaut de “collectif”, le secrétaire général de l’UMP ne peut pas le reprocher aux représentants des six grandes religions. Soudés à la façon d’un pack de rugby, ces dignitaires religieux désapprouvent l’organisation de ce débat. Ils le jugent inopportun en ce moment. “N’ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons”, recommandent les hommes d’Église. À un an d’une échéance électorale propre à exacerber les passions, au moment où les pays arabes connaissent des bouleversements au lendemain incertain, ce débat est à leurs yeux une mèche allumée sous un baril de poudre… Mais qu’importe le prêche œucuménique : Copé est animé de la foi du charbonnier. Il n’est pas homme à faire une croix sur ses ambitions au premier sermon venu. N’a-t-il pas déjà tenté le diable en s’en prenant au Premier ministre. Et Fillon, confiant en étoile, ne court-il pas à l’excommunication élyséenne ? L’un comme l’autre semblent cette fois-ci décidés à boire le calice jusqu’à la lie. La contrition n’est pas inscrite dans leur bréviaire…
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