TOUT EST DIT

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jeudi 31 mars 2011

En Chine, Nicolas Sarkozy plaide pour l'internationalisation du yuan

Le président français, Nicolas Sarkozy, a esquissé, jeudi 31 mars à Nankin, les pistes de la réforme du système monétaire international qu'il veut voir engagée par le G20. Il a souhaité que la monnaie chinoise s'internationalise pour réguler les déséquilibres financiers mondiaux.


Nicolas Sarkozy a plaidé en faveur d'un calendrier pour intégrer le yuan dans le panier des droits de tirages spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), comme le sont déjà l'euro, le dollar, la livre sterling et le yen, un enjeu majeur de son mandat au G20.

"N'est-il pas temps aujourd'hui, de s'accorder sur le calendrier de l'élargissement du panier du DTS à de nouvelles monnaies émergentes, comme le yuan ?" a lancé M. Sarkozy devant les ministres des finances, gouverneurs de banques centrales ou professeurs d'économie réunis dans l'ex-capitale impériale chinoise pour débattre d'une réforme du système monétaire international.
POUR PÉKIN, IL RESTE "DU CHEMIN À PARCOURIR"
Le panier des DTS du Fonds monétaire international (FMI) a été inventé en 1969 pour servir d'actif de réserve international, à côté de l'or et du dollar. Depuis 1973, après la chute du système de Bretton Woods, la valeur du DTS a été déterminée par rapport à un panier de monnaies, qui comprend actuellement le dollar, l'euro, la livre sterling et le yen.
"Nous devons accompagner l'internationalisation inéluctable des grandes monnaies mondiales. Il ne s'agit pas bien sûr de remettre en cause le rôle éminent du dollar et de l'euro, qui doivent être des monnaies stables. Mais l'internationalisation de certaines autres monnaies est déjà une réalité : je pense en particulier au yuan", a expliqué Nicolas Sarkozy.
La France souhaite faire des DTS, qui n'ont jusque-là joué qu'un rôle modeste, un élément important de la réforme du système monétaire international.
Lors d'un entretien mercredi à Pékin entre Nicolas Sarkozy et son homologue chinois, Hu Jintao, les autorités chinoises se sont déclarées favorables à une "accentuation de l'internationalisation du yuan", selon une source française. Mais elles l'ont reportée aux calendes grecques, indiquant qu'il restait encore "du chemin à parcourir" avant que le yuan rejoigne les DTS.
La Chine, qui possède les plus grandes réserves de change au monde, est souvent accusée de maintenir sa monnaie artificiellement sous-évaluée pour rendre ses exportations plus compétitives. S'intégrer aux DTS pourrait lui faire perdre de la marge de manœuvre. Paris a estimé que la tenue de ce séminaire à Nankin était déjà un succès.
SARKOZY DÉFEND UN CODE DE BONNE CONDUITE
Mais après avoir accepté le principe de la tenue de ce séminaire à l'occasion d'une visite d'Etat du président Hu Jintao début novembre en France, Pékin a pris ses distances avec la manifestation, faisant valoir que la France était seule responsable de son organisation.
Lors de son discours, le président en exercice des G8 et G20 a également souligné "l'importance de la coordination internationale en matière de taux de change", en citant pour exemple la récente intervention des pays du G7 pour soutenir le yen, malmené sur les marchés après le séisme puis le tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon le 11 mars.

Après l'accord péniblement obtenu à Paris en février sur les indicateurs des déséquilibres économiques mondiaux, il a souhaité que les discussions sur la coordination des politiques économiques se poursuivent le mois prochain à Washington et qu'elles aboutissent, lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de novembre à Cannes, à un accord sur une "stratégie concertée".
En matière de contrôle des marchés des mouvements de capitaux, il a enfin défendu un "code de bonne conduite [...] régissant la possibilité de mettre en œuvre des contrôles de capitaux en cas de besoin".

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