TOUT EST DIT

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mercredi 13 octobre 2010

Christian Mahieux

Le leader de SUD-rail n'a toujours pas quitté le statut d'insoumis pour lequel il opta jadis au moment d'effectuer son service militaire. Le refus de l'ordre établi est en effet une seconde nature chez ce fils d'une employée de banque et d'un agent de la RATP, qui a passé sa jeunesse dans la banlieue est de Paris avant de vivre en communauté. Pour le militant d'Alternative libertaire, entré par hasard à la SNCF comme guichetier après avoir échoué au bac, vie cheminote a rimé d'emblée avec engagement syndical. S'il a appartenu longtemps à la CFDT, c'est la création de SUD au sortir des grandes grèves de décembre 1995 qui lui a offert l'aiguillage qu'il attendait. Dialecticien intransigeant, il a gagné ses galons lors des grèves de 2007 contre la réforme des retraites, puis du mouvement social de 2009 à Saint-Lazare. Ses cheveux longs et sa barbe drue l'ont fait surnommer le « Chabal du rail », mais ses petites lunettes à la John Lennon et sa voix douce rappellent que ce réfractaire à la médiatisation est aussi capable de réfléchir avant de foncer dans le tas. Il ne dételle guère de l'action revendicative, puisqu'il partage son existence avec une ancienne syndicaliste retraitée de la SNCF. Désormais cadre administratif à la gare de Lyon à Paris, il a une quinzaine de personnes sous ses ordres, statut pourtant peu compatible avec son idéal de « lutte contre la hiérarchie ». En attendant la prochaine étape de son ascension paradoxale vers la notabilité : son entrée au conseil d'administration de la compagnie.

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