TOUT EST DIT

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jeudi 3 juin 2010

Touche pas à mes 60 ans !


Touche pas à mes 60 ans ! Changement radical de décor avec le sondage qui paraît, ce matin, et indique sans ambiguïté que seulement 14 % des Français acceptent que l’on touche à l’âge légal de départ en retraite. On est loin des sondages endort-corbeaux qui depuis des mois accréditaient l’idée que nous étions convaincus de la nécessité de bouger tous les curseurs pour sauver notre régime par répartition. Tout le monde sait qu’il faut trouver des solutions, tout le monde est disposé à faire un effort, mais pour ce qui est de reculer l’âge légal, la réponse est claire et ferme, c’est non ! Les pourcentages en disent d’ailleurs long sur la détermination des salariés à défendre leur droit à la retraite et celui de leurs enfants.

La détermination monte d’un cran comme l’indique cette enquête qui affirme que les Français craignent tellement pour le montant de leur pension qu’à une forte majorité (64 %) ils ne font pas confiance au gouvernement pour mettre en place les mesures de sauvegarde. Par ricochet le sondage confirme la perte de crédit du président de la République et lui associe cette fois le Premier ministre, souvent épargné jusque-là par les critiques. La réforme phare de Nicolas Sarkozy va être confrontée à la contestation populaire et pourrait le contraindre à un remaniement plus rapide qu’il ne le souhaitait.

L'inquiétude très forte des Français (78 %) montre également que même parmi les sympathisants de droite on pense que le pouvoir ne prend pas suffisamment en compte la préservation des grands acquis sociaux. Les personnes interrogées savent qu’il faudra trouver de nouvelles recettes, ils sont prêts à un allongement modéré et progressif des cotisations mais souhaitent qu’on ne les traumatise plus avec le report de l’âge légal.

Les doutes que révèle le sondage s’inscrivent dans un climat général. Les annonces en catimini, les polémiques secondaires et les reculades ne font que générer l’incertitude et le doute. Faute d’un discours fort sur une politique économique juste et sur la taxation des plus-values de la spéculation, le gouvernement s’expose à un repli stratégique qui ne ferait que creuser un peu plus le trou de la défiance.

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