Rachida Dati se défend d'avoir une quelconque implication dans les rumeurs qui ont trait au couple présidentiel. Alors que la presse publie mercredi 7 avril les déclarations de proches du président mettant en cause l'ex-garde des sceaux, elle a fermement récusé leurs attaques sur RTL.
"Les éléments matériels ou tout ce qui peut être mentionné dans la presse, que ce soient des enquêtes ou que ce soient des écoutes téléphoniques, c'est absolument impossible, donc je n'y crois absolument pas", a-t-elle dit. Cité mercredi matin par Le Parisien, un conseiller aurait dit d'elle : "Elle est complètement carbonisée, le président ne veut plus jamais lui parler." Mais répondant à Jean-Michel Aphatie, elle a dit avoir encore toute la confiance du président. "Nicolas Sarkozy ne peut pas cautionner les propos de Pierre Charon", estime-t-elle. Selon Le Parisien, le conseiller en communication de l'Elysée aurait évoqué des "éléments matériels" de son implication au cours d'un déjeuner avec des élus parisiens.
"Moi, je fais la différence entre l'entourage du président de la République et le président de la République lui-même", a-t-elle ajouté. A la question de savoir si elle était au courant d'une enquête des renseignements généraux, Rachida Dati a répondu : "On est dans un Etat de droit, cela ne peut pas exister." "Les rumeurs, les calomnies, les ragots sur la vie personnelle et en général sont absolument inadmissibles et scandaleux. Je suis mise en cause indirectement et donc je trouve ça extrêmement scandaleux", a déclaré Mme Dati.
"DE LA LOYAUTÉ ET DE LA CONFIANCE"
"Je connais assez bien le président de la République (...), il a toujours combattu ce genre de pratique et donc ça ne peut pas exister." "Je n'ai peur de rien", a-elle lancé mais "il faut que ça cesse et il faut que ça s'arrête". Elle a souligné qu'on avait dit "des choses atroces" sur elle, qu'elle n'avait "jamais réagi" mais que "maintenant ça suffit". La maire du 7e arrondissement de Paris a indiqué qu'elle n'avait "pas vu récemment" le chef de l'Etat mais espérait "le voir très bientôt". Selon elle, avec Nicolas Sarkozy, "il y a de la loyauté et de la confiance". "La confiance, elle persiste et elle durera."
Rachida Dati a engagé l'avocat Georges Kiejman pour menacer de poursuites ceux qui la désignent comme la responsable de la diffusion des rumeurs sur le couple présidentiel. Selon plusieurs organes de presse, dont Le Canard enchaîné, un rapport des services de renseignements a conclu à sa responsabilité dans l'affaire, et c'est ce qui aurait conduit au retrait, le 14 mars, d'une escorte de quatre policiers dont elle bénéficiait comme ex-ministre. Me Kiejman conteste qu'elle ait eu un rôle dans la rumeur. "C'est impensable que Mme Dati ait pu participer à une entreprise de déstabilisation d'un président auquel elle sait devoir beaucoup, voire tout", a dit Me Kiejman sur RTL. "Si on continue à imputer à Mme Dati un rôle dans la diffusion de cette rumeur, on porte atteinte à son honneur. Si on porte atteinte à son honneur, on fait un délit de diffamation qui peut être poursuivi comme tel", a-t-il ajouté.
La police judiciaire a été saisie par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire visant à déterminer l'origine des rumeurs visant le couple présidentiel publiées le 10 mars sur le site Internet du Journal du dimanche. Plusieurs proches du président de la République soutiennent qu'il est possible que l'opération ait été montée de toutes pièces pour lui nuire. Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, a avancé une explication dans des déclarations à des journalistes rapportées mercredi par Le Canard enchaîné. "Le fait que ces rumeurs aient été relayées dans la presse en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Suisse peut faire penser à un complot alors que la France s'apprête en 2011, à prendre la présidence du G20", a-t-il dit selon l'hebdomadaire.
mercredi 7 avril 2010
"Nicolas Sarkozy ne peut pas cautionner les propos de Pierre Charon", selon Rachida Dati
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