L'Assemblée a voté mardi l'ouverture à la concurrence des paris sportifs et hippiques et des jeux de poker en ligne. L'État compte récupérer 100 millions d'euros d'impôts par an qui lui échappaient jusqu'à présent.
La Coupe du monde de football en Afrique du Sud, qui démarrera dans deux mois, a donné un coup d'accélérateur à la libéralisation des jeux en ligne dans l'Hexagone.
Les casinotiers et les nouveaux acteurs des jeux d'argent sur Internet militaient depuis des années pour être autorisés à ouvrir aux internautes français leurs sites de paris sportifs et de jeux de poker. Mardi, le Parlement leur a donné son feu vert définitif. À l'Assemblée, le projet de loi ouvrant à la concurrence les jeux de paris en ligne a été voté à 299 voix contre 223.
Les agréments accordés début juin
Jusqu'à présent, les joueurs français ne se privaient pas de miser sur la Toile. Ils pouvaient soit parier en toute légalité sur les sites de La Française des jeux ou du PMU, soit se rendre sur les sites de grands groupes européens de manière illicite. La plupart des opérateurs de jeux en ligne leur donnaient la possibilité de jouer depuis la France tout en affichant un avertissement sur le caractère illicite de ce type de paris. Mais cette menace n'a guère freiné leurs ardeurs : on estime à 3,5 milliards d'euros le marché des paris en ligne en France, dont un tiers seulement est réalisé par les opérateurs légaux. Le reste est engrangé par des sociétés souvent cotées en Bourse (bwin, Unibet), enregistrées à Malte ou Gibraltar et sur lesquelles le fisc français n'a pas de prise. L'État estime à 100 millions d'euros par an les recettes qui rejoindront ses caisses du Trésor grâce à à la légalisation de certains jeux.
Dans les semaines qui viennent, les opérateurs et les membres de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), la nouvelle autorité constituée pour examiner les demandes des prétendants, n'auront pas de temps à perdre. Les décrets devraient paraître d'ici à la fin du mois et les demandes d'agrément seront examinées en mai par l'Arjel. Leurs délivrances seront accordées début juin à quelques jours seulement du lancement de la Coupe du monde.
Pour les gros acteurs du jeu nés sur la Toile tels que l'autrichien Bwin, le suédois Unibet ou le français Mangas Gaming - dans lequel Stéphane Courbit et Louis Dreyfus SAS ont investi -, cette ouverture à la concurrence est un premier pas. Mais ils attendent avec impatience que les jeux de casino en ligne (roulette, black-jack…) soient à leur tour légalisés. Ils fustigent toutefois le niveau de fiscalité qui sera supérieur à celui pratiqué outre-Manche ou en Italie.
L'État français prélèvera 7,5% des mises des joueurs pour les paris hippiques et sportifs et 2% des mises pour le poker.
De leur côté, les casinotiers (Partouche, Barrière et Tranchant) qui ont récemment assisté à une chute régulière de l'activité de leurs établissements «en dur» espèrent que la Toileleur apportera un relais de croissance.
mercredi 7 avril 2010
Les paris en ligne désormais légaux en France
TOUT BÉNEF POUR L'ÉTAT QUI S'EN MET PLEIN LES FOUILLES !!
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