TOUT EST DIT

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mercredi 7 avril 2010

Sarkozy défendra les revenus agricoles dans le cadre du G20

Le chef de l'Etat veut davantage trouver les moyens de réduire les sources d'accident que garantir des aides.
En se rendant dans une exploitation céréalière de l'Essonne à Buno-Bonnevaux, Nicolas Sarkozy a aujourd'hui répondu à l'invitation des jeunes agriculteurs d'Ile-de-France, céréaliers pour la plupart, qui avaient mené en décembre des actions spectaculaires sous la neige pour attirer l'attention sur leur situation. Il n'a toutefois pas répondu à leur principale revendication : l'annulation du redéploiement d'une partie (1 milliard d'euros) des aides européennes dont ils pouvaient auparavant bénéficier en tant que céréaliers -au profit des éleveurs et des agriculteurs de montagne.

Le chef de l'Etat a été clair sur la question : il n'est pas question de revenir sur le dispositif, une telle initiative risquant d'introduire une nouvelle source de désaccord entre les pays membres de l'Union européenne, si difficiles à mobiliser en faveur de la protection de la politique agricole commune. Mais s'il apparaît, lors du comité de suivi du bilan de santé de la PAC, qui se réunira en décembre, que la situation est devenue trop défavorable aux céréaliers, des mesures pourront être envisagées, a voulu rassurer Nicolas Sarkozy.

Dans ce contexte, deux propositions du chef de l'Etat doivent aujourd'hui particulièrement retenir l'attention. D'abord, Nicolas Sarkozy a indiqué que la France serait prête à accepter une baisse des aides agricoles à l'horizon 2013 en échange du maintien de la préférence communautaire et d'une garantie de prix équivalent aux prix de revient des producteurs. Une question à laquelle il faudra rallier ses partenaires européens, dont certains comme le Royaume-Uni sont allergiques à la notion de garantie, qui va avec celle de dépenses budgétaires.

Ensuite, le Président de la République a dit souhaiter profiter de la présidence française du G20 à compter de novembre 2010 jusqu'au mois de novembre 2011 pour réunir un sommet sur les problèmes de volatilité des cours des matières premières, dont les matières premières agricoles. Il montre là une nouvelle fois l'attention qu'il porte à la question des «prix agricoles» et l'importance qu'il souhaite donner aux moyens qui permettraient de réduire les sources d'accident. Après les élections régionales très défavorables à la droite le mois dernier, il avait déclaré «être prêt à aller à une crise en Europe plutôt que d'accepter le démantèlement de la Politique agricole commune et plutôt que de laisser la spéculation fixer de façon erratique des prix agricoles, qui ne permettraient pas aux agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur travail».

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