TOUT EST DIT

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dimanche 28 mars 2010

"On ne change pas une politique engagée depuis trois ans"

Pour apaiser la droite, François Fillon brandit la rigueur et affiche sa cohérence. La lutte contre les déficits sera au cœur de l’action gouvernementale, dit-il au JDD, selon la ligne qu’il a toujours défendue.
Ne faut-il pas reconnaître que le programme de 2007 est devenu obsolète?
Le programme de 2007, on peut le résumer ainsi: depuis vingt ans, la France a fait preuve de beaucoup d’attentisme sur les évolutions à apporter à son organisation économique et sociale. Il faut maintenant entrer dans un effort de réforme rapide car la compétition est intense. Cet engagement-là est encore plus fort, plus justifié aujourd’hui qu’il ne l’était avant la crise. L’économie mondiale est repartie à grande vitesse. La France joue dans les prochains mois une partie très importante qui est son maintien dans le peloton de tête des pays développés et au même niveau que l’économie allemande. C’est cela, le véritable enjeu.

C’est ce que vous expliquerez lundi aux parlementaires de la majorité?
A l’initiative de Jean-François Copé et Gérard Longuet, nous avons ouvert un débat avec la majorité, qui passe par une réunion de travail que je conclurai lundi, puis par la réception des parlementaires mercredi par le Président. C’est un débat dans le cadre des engagements du mandat présidentiel, qui s’achève en 2012 et pas avant. Telle est la règle de la Ve République. Mais les parlementaires sont en prise directe avec les Français. Ils ont des choses à dire à l’exécutif. Je veux les écouter et j’ai besoin de chacun d’eux dans les prochains mois.

Pour changer de politique?
C’est un débat sur le rythme législatif et les priorités. Les députés réclament des ajustements et des approfondissements. On ne change pas une politique engagée depuis trois ans, qui commence à peine à produire ses effets, au risque de rater le train de la croissance qui repart. Ce que nous avons fait, pour aider les entreprises, notamment en supprimant la taxe professionnelle, va payer maintenant en termes d’emploi.

Donc vous ne changez rien?
Nous allons nous concentrer sur trois priorités. Amplification des mesures pour la sortie de crise et le recul du chômage. Poursuite de la réduction des déficits: on voit bien avec la situation de la zone euro les dangers qu’ils font peser sur l’avenir de l’économie européenne. Et, enfin, réponse au besoin de protection, tel qu’il s’est exprimé pendant cette campagne: la sécurité évidemment; la santé, avec cette question préoccupante de territoires à faible couverture médicale ; et la crise agricole, on peut même dire la crise du monde rural.

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