TOUT EST DIT

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mardi 30 mars 2010

Dans la tourmente, Fillon ne change pas de cap

Après la défaite des régionales, la majorité serre les rangs. François Fillon a prononcé, hier soir,une sorte de discours de politique générale pour dire : « On continue. »
La droite allait-elle proposer une politique de gauche ? Énorme suspense... Les parlementaires UMP ¯ enfin, les 200 présents sur 513 députés et sénateurs ¯ sont rassurés depuis leur réunion, hier soir, autour du Premier ministre : « Un coup de barre à droite, un coup de barre à gauche, un coup de barre au centre : rien ne serait plus contre-productif, leur a dit François Fillon, que de segmenter le peuple français. »

Le Premier ministre juge normal que l'ampleur des réformes suscite de la contestation : « Un gouvernement qui réforme est plus exposé qu'un gouvernement qui ne fait rien. » Il ajoute : « Le rythme des résultats n'est pas le même que celui des réformes. » Il lance un vibrant appel à l'unité, énumère toutes les lois votées et dit sa conviction que la France est et sera en meilleure posture que les autres pour bénéficier de la reprise.

63 interventions

Huit jours après l'échec des régionales et après quelques séances de défoulement, le ton des 63 interventions comptabilisées en deux heures de huis clos était plutôt « au débat qu'à la critique passionnée et passionnelle », rapporte le villepiniste finistérien Jacques Le Guen. Pendant que le président de la République et madame étaient reçus à la Maison Blanche par le couple Obama, François Fillon, Jean-François Copé (pour l'Assemblée) et Gérard Longuet (pour le Sénat) déclinaient donc le mot d'ordre arrêté après les régionales : « On ne change pas une politique qui commence à peine à produire ses effets. »

Même pas un commentaire sur la candidature d'Alain Juppé à une primaire pour 2012. Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, avait prévenu le matin même : « La présidentielle n'est pas le sujet du jour. » Ce qui n'a pas empêché Gérard Longuet d'en parler, pour tordre le cou à une hypothèse qui réveille les rivalités : « Il ne fait pas de doute que Nicolas Sarkozy se représentera en 2012. »

« Tous les candidats, ajoute Xavier Bertrand, y compris Nicolas Sarkozy s'il se représente, devront se soumettre à des primaires. » Jean-François Copé y a fait une allusion plus qu'appuyée : « Il faut faire notre possible pour permettre sa (celle de Nicolas Sarkozy) réélection. Nous devons continuer dans l'esprit de la victoire de 2007. Avec une Martine Aubry qui rassemble ses troupes, nous n'avons pas le droit de nous diviser. »

Le sujet du jour n'est pas la présidentielle. C'est la remotivation et l'unité des troupes avant de se présenter, mercredi, devant le Président, à son retour des États-Unis. Un Président qui redira la même chose : il faut investir dans la compétitivité, accélérer les investissements d'avenir, réformer les retraites et financer la dépendance, aider les agriculteurs, légiférer sur le voile. Le tout en réduisant les déficits de 8 à 3 %. Vivement la croissance !

Michel URVOY.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour. Ce serait sympa de mentionner que cet article est un copié-collé d'un article d'Ouest-France. Merci à l'avenir de mentionner vos sources. Michel URVOY.