TOUT EST DIT

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jeudi 24 décembre 2009

Quelques événements du 24 DÉCEMBRE

24 décembre 1156
Mort de Pierre de Cluny, surnommé le Vénérable, un des plus célèbres généraux de l'ordre de Cluny. Il y donna un asile au fameux Abélard, qui trouva en lui un ami et un père. On a de Pierre le Vénérable plusieurs ouvrages curieux et intéressants. Moins éloquent que saint Bernard, mais d'un caractère plus doux et d'un esprit plus juste, il dédendit son ordre contre les écrits de ce père, qui reprochait aux religieux de Cluny de violer dans certains points la règle de saint Benoît, par exemple de porter des culottes. Saint Bernard fuc victorieusement réfuté par Pierre le Vénérable.

24 décembre 1525
Mort de Vasco de Gama. C'est ce navigateur célèbre qu'Emmanuel le Grand, roi du Portugal, fit partir en 1497, avec une flotte, pour suivre le projet qui avait échoué tant de fois de s'ouvrir une route aux Indes orientales par l'océan : cette entreprise était regardée comme téméraire et impraticable, parce qu'elle était nouvelle.
Gama et ceux qui eurent la hardiesse de s'embarquer avec lui, passèrent pour des insensés qui se sacrifiaient de gaieté de coeur. Ce n'était qu'un cri dans la ville contre le roi. Tout Lisbonne vit partir avec indignation et avec larmes ces aventuriers, et les pleura comme morts ; cependant l'entreprise réussit, et fut le premier fondement du commerce que l'Europe fit ensuite avec les Indes. Vasco de Gama fit trois voyages par mer dans l'Inde. Au premier il doubla le cap de Bonne Espérance, mais il revint sans avoir eu de grands succès. Il partit pour le seconde en 1502, et revint avec treize vaisseaux chargés de richesses. Il repartit en 1524, nommé vice-roi des Indes par le roi Jean III. Il établit son siège à Cochin, où il mourut.
Emmanuel l'avait nommé amiral des mers des Indes, Perse et Arabie, et ce titre a été conservé à ses descendants ; il fut créé grand de Portugal, il fut honoré du dom pour lui et pour sa postérité.

24 décembre 1695
Mort du père Thomassin, de l'Oratoire, né en Provence, homme d'une érudition profonde, qui a beaucoup écrit sur la discipline ecclésiastique, et sur les études tant ecclésiastiques que profanes. Il fit le premier des conférences sur les pères, sur les conciles et sur l'histoire. Le pape Innocent XI voulut l'attirer à Rome : le cardinal Casanata, bibliothécaire de ce pontife, en fit parler au roi par l'archevêque de Paris. La réponse fut qu'«un tel sujet ne devait pas sortir du royaume ».

24 décembre 1770
Choiseul tombe en disgrâce, après le complot fomenté par l'abbé Terray, le duc d'Aiguillon et le chancelier Maupeou. Le prétexte invoqué pour justifier cette disgrâce est l'appui que Choiseul a donné au Parlement.

24 décembre 1794
Abrogation par la Convention de la loi du maximum : les prix, fixés jusqu'alors par l'administration, seront dorénavant soumis aux lois du marchés.

24 décembre 1800
Attentat du 5 nivôse, rue Saint-Nicaise, causant la mort de quatre personnes, et en blessant treize autres. A huit heures du soir, le premier consul se rendait à l'Opéra avec un piquet de sa garde, pour assister à la première représentation de l'Oratorio d'Haydn. Arrivé à la rue Saint-Nicaise, en face de celle de Malte, une mauvaise charrette, attelée d'un petit cheval, et gardée par un enfant, complice innocent des plus grands criminels, se trouvait placée de manière à embarrasser le passage. Elle contenait un baril de poudre cerclé en fer et renfermant quantité de balles. A ce baril tenait un canon de fusil solidement fixé, garni de sa batterie, mais ayant la crosse coupée. Les premiers gardes de Bonaparte font ranger cette charrette ; mais à peine passés, on la remet dans sa première position, les gardes qui suivent la font de nouveau retirer. Le cocher, quoiqu'allant extrêmement vite, eut l'adresse de l'éviter. Quelques secondes après que le consul fût passé, une explosion terrible casse les glaces de sa voiture, blesse le cheval du dernier homme du piquet de sa garde, ébranle les maisons environnantes, au nombre de quarante-six, brise toutes les vitres du quartier, tue et blesse plusieurs personnes qui passaient, et des propriétaires de maisons voisines. La détonation est entendue dans tout Paris. Une bande de roue de la charrette est jetée par-dessus les toits, dans la cour du second consul Cambacérès. Un moment après, Bonaparte fait arrêter sa voiture, demande ce que c'était. Il manquait un grenadier à cheval de sa garde ; il fait courir à l'endroit de l'explosion, le cheval seul avait été blessé. Le premier consul envoie dire à madame Bonaparte qui le suivait, de retourner aux Tuileries : elle était avec sa fille et madame Murat dans sa voiture, sur la place du Carrousel, quand le coup partit. Les glaces de sa voiture furent brisées, ses chevaux effrayés s'arrêtèrent ; mais elle ordonna aussitô:t de poursuivre, afin de partager les périls de son époux. Sa sollicitude fut bientôt calmée, à la rencontre des gardes qui venaient la rassurer sur les jours du premier consul. On n'arrêtera jamais l'un des responsables : Limoëlan. Les autres, des conspirateurs royalistes, Saint-Réjant, La Haye, Joyaux et Carbon, seront arrêtés, jugés puis guillotinés. Les coupables seront arrêtés, jugés par le tribunal criminel de la Seine et guillotinés en 1802. Cet attentat accélèrera la mise en place du Consulat à vie, puis de l'Empire.

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