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vendredi 13 novembre 2009

Polémique Royal/Chatel sur la contraception dans les lycées

Ségolène Royal veut envoyer des chèques contraception pour les mineures dans les lycées de Poitou-Charentes dès la semaine prochaine, malgré la vive opposition du ministre de l'Education nationale Luc Chatel.

Ségolène Royal va envoyer dans les lycées de sa région Poitou-Charentes des chèques contraception pour mineures, malgré l'opposition du ministre Luc Chatel pour qui l'Education nationale n'a pas à se "substituer" au planning familial.
"Il y a un blocage du ministère de l'Education nationale, de M. (Luc) Chatel" mais "je vais le faire quand même parce que je veux lutter contre les grossesses précoces des filles mineures", avait affirmé Ségolène Royal tôt jeudi à RMC et BFM-TV.

Ces chéquiers seront envoyés "en début de semaine prochaine" et, le cas échéant "donnés par l'intermédiaire des infirmières scolaires", avait ajouté la présidente de Poitou-Charentes.

Ils contiennent des tickets pour "une consultation médicale gratuite", "pour accéder à l'achat de contraceptifs", "pour faire les analyses médicales" et "pour faire une visite de contrôle".

"On donne bien la pilule du lendemain dans les établissements scolaires, c'est encore mieux de prévenir", selon Mme Royal. Elle a rappelé que c'était elle qui, ministre de l'Enseignement scolaire, avait "autorisé les infirmières scolaires" à la "distribuer pour lutter contre les grossesses précoces".

La contraception pour mineures doit permettre à des jeunes filles "de milieux sociaux très, très modestes" de "maîtriser leur avenir", selon elle.

Luc Chatel devrait généraliser cette action, selon Royal

M. Chatel a marqué sa ferme opposition: l'Education "n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur".

"Nous avons affaire à des élèves mineurs. L'autorité parentale est quelque chose qui compte. L'Education nationale n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur", a déclaré M. Chatel.

"Dans chaque lycée, existe un conseil d'éducation à la santé et à la citoyenneté qui, avec nos personnels de santé de l'Education nationale, apporte des conseils aux élèves en matière de sexualité", a poursuivi le ministre.

"Désolant", a réagi Mme Royal. "Je pense que Luc Chatel devrait reconnaître cette action comme exemplaire et la généraliser dans toutes les régions".

"Il est dommage que Luc Chatel ignore que l'Education nationale a déjà comme mission de venir au secours de la détresse des élèves puisqu'une circulaire officielle prévoit déjà la contraception du lendemain", a-t-elle accusé, évoquant "la détresse sociale que représente en France 6 000 grossesses précoces dont 500 en Poitou-Charentes".

Elle fait valoir que l'initiative "adoptée à l'unanimité des conseillers généraux -majorité droite comme gauche- a bien sûr été mise en place en coordination avec le Planning familial, qui est souvent très éloigné des lycées ruraux".

Mme Royal organise une conférence de presse sur le sujet vendredi à 15H00 à Poitiers.

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