TOUT EST DIT

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vendredi 13 novembre 2009

0,3% de croissance en France, 0,7% en Allemagne

La France a enregistré une croissance de 0,3% au troisième trimestre, comme au deuxième trimestre. C'est moitié moins qu'attendu par les experts. Parallèlement, l'emploi salarié marchand s'est stabilisé au troisième trimestre avec 5.500 destructions d'emplois contre 85.400 lors des trois mois précédents. Et le taux d'inflation est resté négatif en octobre. De son côté, l'Allemagne a aussi annoncé une croissance un peu inférieure au consensus, à 0,7%, au cours du troisième trimestre.

franco allemand
La croissance de l'économie française a été de 0,3% au troisième trimestre, comme au trimestre précédent, a annoncé ce vendredi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, en visite à Singapour. Elle a dévoilé ce chiffre peu avant la publication ce matin par l'Insee de sa première estimation de la hausse du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre.

En octobre, l'Institut national de la statistique prévoyait une croissance de 0,5% au troisième trimestre, après la bonne surprise du trimestre précédent (0,3%) qui avait permis de mettre un terme à une année de reflux de l'activité. "Je suis contente avec 0,3%" au troisième trimestre, a néanmoins déclaré vendredi Christine Lagarde. "Au quatrième trimestre, je pense que l'on sera de nouveau dans le positif, je pense qu'on va bien finir l'année".

De son côté, l'emploi salarié marchand s'est stabilisé au troisième trimestre 2009 avec 5.500 destructions d'emplois contre 85.400 les trois mois précédents, selon des données provisoires et corrigées (CVS) de l'Insee. Sur un an, l'emploi salarié reste en baisse de 2,1%. Le chiffre du deuxième trimestre avait été estimé précédemment à 74.100.

L'emploi a continué de diminuer dans l'industrie (-1%) mais moins fortement qu'au deuxième trimestre (-1,4%), signale l'Insee. L'industrie a ainsi perdu 33.900 postes au troisième trimestre, et 157.500 postes sur un an. Dans la construction, l'Insee annonce 15.100 pertes d'emplois (-1%, après -0,8% au deuxième trimestre).

L'emploi dans le tertiaire a en revanche progressé grâce au soutien de l'intérim où les effectifs ont repris 8,6% (soit 37.700 emplois) après avoir fortement tiré l'emploi à la baisse fin 2008 (-73.600 emplois au quatrième trimestre 2008) et début 2009 (-87 300 au premier trimestre 2009). Ces salariés sont comptés dans le tertiaire, même s'ils effectuent une mission dans un autre secteur. Hors intérim, l'emploi dans le tertiaire a augmenté mais dans des proportions limitées (+0,1%).

Côté inflation, les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% en octobre par rapport à septembre pour s'afficher en baisse de 0,2% sur un an, toujours selon l'Insee. L'indice des prix IPCH, qui permet une comparaison au niveau européen, a également augmenté de 0,1% sur un mois et baissé de 0,2% sur un an, comme l'attendaient en moyenne les économistes. Le taux d'inflation sur un an est en territoire négatif pour le sixième mois consécutif.

"Cette légère augmentation des prix du mois d'octobre reflète l'accroissement des prix des produits frais et les hausses saisonnières dans les services, au total un peu supérieures à la baisse des prix des produits manufacturés et pétroliers", précise l'Insee dans un communiqué. L'indice des prix hors tabac a augmenté de 0,1% sur un mois et baissé de 0,2% sur un an.

Outre-Rhin, le PIB de l' Allemagne a crû de 0,7% au troisième trimestre, d'un trimestre sur l'autre, soit un peu moins que prévu, porté par les exportations et l'investissement productif, a annoncé l'Office fédéral de la statistique dans une première estimation. Le consensus de Reuters donnait une croissance de 0,8%, tandis que la croissance du deuxième trimestre a été revue en hausse à 0,4% contre 0,3% initialement.

En variation annuelle, le PIB subit toutefois une contraction de 4,7% au troisième trimestre, après un recul de 7% le trimestre précédent. L' Allemagne est sortie de sa plus grave récession d'après-guerre au deuxième trimestre. Berlin prévoit une contraction du PIB de 5% cette année. Toutefois, un haut fonctionnaire a dit mardi à Reuters qu'une reprise plus forte que prévu au second semestre pouvait laisser penser que la prévision du gouvernement était trop pessimiste.

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