TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 12 novembre 2009

L'Iran refuse toute condition à la prochaine comparution de Clotilde Reiss

Téhéran a averti la France, mercredi 11 novembre, qu'il n'accepterait aucune condition à la comparution devant la justice iranienne de la Française Clotilde Reiss, arrêtée le 1er juillet en Iran et aujourd'hui confinée à l'ambassade de France.
"Elle ira avec certaines garanties : que le tribunal accepte de la relâcher sitôt après cette dernière interrogation. Cela s'appelle la dernière explication, c'est une tradition iranienne (...)", avait déclaré Bernard Kouchner, mardi, sur France Inter. "Il faudra qu'elle puisse quitter le tribunal à Téhéran et revenir à l'ambassade. Ensuite, il y aura une décision du juge. Nous attendons la décision du tribunal révolutionnaire de Téhéran", avait-il insisté.

"Conditionner la présence de la ressortissante française devant le tribunal à une garantie des autorités iraniennes [qu'elle ne sera pas emprisonnée] est une claire violation des engagements officiels et écrits du gouvernement français selon lesquels elle est à la disposition de la justice" iranienne, a déclaré le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Ramin Mehmandoust, à l'agence Fars. "Cela n'est en aucune manière acceptable", a-t-il ajouté. "Clotilde Reiss ne sera pas graciée sous la pression politique, et personne n'a le droit de décider pour le juge", a-t-il encore dit.

"L'insistance avec laquelle les autorités françaises présentent des demandes injustifiables et la remise en question de l'autorité judiciaire iranienne peuvent créer des conditions défavorables pouvant affecter la confiance des autorités judiciaires iraniennes quant à la sincérité des responsables français à propos des engagements pris par l'ambassade de France à Téhéran", a martelé M. Mehmandoust.

Clotilde Reiss, 24 ans, a été arrêtée pour avoir participé à des manifestations après la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin. Elle a été libérée sous caution à la mi-août à condition de rester à l'ambassade de France, dans l'attente de son jugement.

L'agence IRNA avait indiqué au début d'août que la Française était accusée d'avoir "rassemblé des informations et encouragé les émeutiers". Le procureur général de Téhéran a indiqué lundi que son procès allait reprendre à une date non déterminée.

0 commentaires: