TOUT EST DIT

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dimanche 15 novembre 2009

Face à Royal, Vincent Peillon, comme un marin dans la tempête

A Dijon, ce samedi, l'opposition se réunissait sur le thème de l'école. Mais la présence inattendue de Ségolène Royal a capté toute l'attention. Notre envoyée spéciale a recueilli les impressions mitigées de Vincent Peillon.
Enervé, aussi. Très content "quand même". Il en fait des efforts, Vincent Peillon, pour cacher sa déception et sa colère. Il prend sur lui, parce qu'il veut "essayer d'élever le débat". En conclusion de cette journée éprouvante, au cours de laquelle Ségolène Royal a débarqué pour, dans l'ordre, le faire rentrer dans le rang, lui voler la vedette et occulter le débat sur l'avenir de l'école, il a choisi de garder sa ligne - comme un marin pris dans la tempête.

Dans la grande salle du Palais des Congrès de Dijon, il se félicite d'avoir réussi à réunir des personnalités disparates, de Gérard Aschieri à Gaby Cohn Bendit, et à rassembler autour de mêmes tables rondes des pédagogues et des conservateurs. Mais aussi, et surtout, d'avoir concrétisé le rassemblement amorcé à Marseille, "la seule formule qui permettra de battre Nicolas Sarkozy en 2012". Il avait l'air content quand même, en effet, d'être parvenu à ce que près de 1000 personnes applaudissent dans un même élan, et avec autant de chaleur, Robert Hue, auteur d'un discours engagé, à Marielle de Sarnez, oratrice non moins convaincue. Les invités, du PC au Modem, ont signé 6 engagements communs: remettre l'école au coeur du débat politique, garantir les engagements financiers; faire évoluer le métier d'enseignant; réformer le temps scolaire; repenser la continuité éducative.

"Ce qu'elle a fait est infantile et décalé"

"Je comprends que l'on ne nous remercie pas pour cela, mais j'aimerais au moins que l'on ne nous demande pas de nous excuser", lance Peillon en conclusion. Publiquement, face aux militants, ce sera la seule pique décochée à Ségolène Royal. Mais quelques minutes après, en grillant une cigarette dans un petit bureau adjacent, il confie aux journalistes : "Je n'ai pas réagi car ce qu'elle a fait aujourd'hui est infantile et décalé. C'est un événement qui n'a que l'importance que l'on veut bien lui attribuer, ce n'est que de la communication politique. C'est un peu consternant. Surtout pour elle".

Content quand même, mais énervé, aussi, donc. La prochaine réunion du Rassemblement est prévue le 23 janvier, à Paris, pour débattre de la "VIè République" et de l'avenir de la démocratie. On ne sait pas encore si Ségolène Royal sera invitée...

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