TOUT EST DIT

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jeudi 29 octobre 2009

Identité nationale : Ségolène Royal se démarque du PS

L'ex-candidate socialiste estime que c'est un «vrai débat» et qu'il est «fondamental».

Une fois de plus, Ségolène Royal prend le contre-pied de ses pairs. Certes, elle a estimé mercredi que le débat sur l'identité nationale constituait une «opération de diversion et une opération de conquête d'un certain électorat avant les élections régionales» de mars. Mais elle aussitôt ajouté qu'elle considérait que ce débat est «un vrai débat». «J'ai été d'ailleurs la première à poser la question de la nation et de l'identité nationale», a-t-elle assuré. «Qu'est-ce qui fait que les Français tiennent debout ensemble ? Ce débat est fondamental.»

Depuis qu'Éric Besson a invité les acteurs de la vie publique et associative à se rendre dans les préfectures pour y discuter de l'«identité nationale», l'initiative, qu'il a annoncée dimanche au «Grand Jury RTL-Le Figaro», a ses partisans et ses adversaires dans chaque camp.

Elle enchante la direction de l'UMP, bien décidée à exploiter à fond cette occasion de renouer avec des thèmes chers à un électorat quelque peu traumatisé par les récentes «affaires». Mardi soir, lors de la réunion hebdomadaire du bureau exécutif, le député du territoire de Belfort, Damien Meslot, a suggéré de lancer une vaste consultation des militants sur le sujet. L'idée a séduit tous les participants, Éric Besson compris. D'accord sur le principe, Xavier Bertrand a demandé au ministre en charge du dossier d'étudier ses modalités d'application. Pas évident de présenter sous forme de questionnaire, fût-il à choix multiples, une problématique aussi complexe. Besson fera ses propositions au prochain bureau exécutif, mardi. Il a déjà quelques pistes : «On peut imaginer une partie qualitative, en demandant par exemple aux militants quels sont les mots qui leur viennent à l'esprit quand on leur parle de l'identité française», nous a-t-il expliqué. Le ministre a aussi en tête «des questions simples pour vérifier le degré d'adhésion aux mesures concrètes» qu'il envisage, comme le «parrainage républicain».

L'enthousiasme de l'appareil du parti n'est pas partagé par tous les ténors de la majorité. Alain Juppé a exprimé ses doutes mercredi, sur son blog. «Les définitions de la nation sont nombreuses, écrit-il. L'ex-premier ministre cite notamment Renan, pour qui «l'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de vie».«Tout est dit, estime Juppé, qui conclut : À quoi bon relancer un débat ?»

«Fumet électoral»

Dominique de Villepin, lui, s'en est pris directement à Nicolas Sarkozy, qui a profité de son discours aux agriculteurs du Jura, mardi, pour défendre Éric Besson en assurant : «La terre fait partie de cette identité nationale française. Je ne comprends pas qu'on puisse hésiter à prononcer ces mots.» Pour Villepin, invité mercredi de France Inter, le discours de l'exécutif révèle «une conception constamment stigmatisante et restrictive» de l'identité française. Évoquant l'expulsion de trois Afghans en situation irrégulière, il a fustigé la «dérive» d'une politique «qui fait peur», le «doigt tourné» vers les étrangers auxquels on fait «porter le blâme» des difficultés de la France.

Ségolène Royal exceptée, la gauche a continué d'accuser la majorité de braconner sur les terres lepénistes. Le député Vert Noël Mamère a proposé à Éric Besson de lancer une petite annonce : «Recherche Le Pen désespérément.» Il a estimé que le débat sur l'identité nationale dégageait un «fumet électoral», à cinq mois des régionales.
SI LA GAUCHE RENIE L'IDENTITÉ NATIONALE C'EST GRAVE, LA QUESTION EST SIMPLE :

ÊTRE OU NE PAS ÊTRE FRANÇAIS

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