TOUT EST DIT

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vendredi 25 avril 2014

GRONDEMENT

GRONDEMENT


C’était il y a un an. Le pire visage de la mondialisation jeté à la face de la planète. Sous les décombres du Rana Plaza, des cadavres et des étiquettes. Au Bangladesh, 1.138 ouvriers du textile ont péri lors de l’effondrement d’un immeuble. Dans des conditions indignes, des petites mains payées une misère taillaient et cousaient au profit de grandes marques. Les signatures de 29 d’entre elles ont été retrouvées dans les gravats. Dans un pays devenu le deuxième exportateur mondial de vêtements, le drame aurait pu servir de révélateur. Mais les mesures prises hésitent entre sincère prise de conscience et écran de fumée. Près de 200 usines ont été fermées, les salaires augmentés, un fonds d’indemnisation mis en place. 150 marques occidentales d’habillement ont signé un code de bonne conduite, multiplié les audits. Cependant, beaucoup reste à faire. Sur place, l’argent réparateur tarde à venir et le recours à la sous-traitance permet de contourner les bonnes résolutions affichées. Reste qu’un peu partout, la situation évolue. Cambodge, Vietnam et même en Chine où il ne saurait pourtant être question de liberté syndicale… L’atelier du monde est parcouru d’un grondement que ne cache plus le bruit des machines et du tiroir-caisse.

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