TOUT EST DIT

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vendredi 25 avril 2014

LES APPARENCES

LES APPARENCES


Entre jeu de rôles et bal des apparences, la politique prend parfois des allures de théâtre où il est de bon ton de donner à voir. Ainsi, hier, Manuel Valls a reçu les députés socialistes en son hôtel de Matignon. Parce que, plus que jamais, il est besoin d’afficher les discussions qui agitent ce qui reste de la majorité. Quitte à souligner dans le même temps les soubresauts d’une gauche en plein doute. Dans son discours de politique générale musclé, le Premier ministre a fixé un cap qu’il détaillera aujourd’hui. Mais, pour l’essentiel, pas de surprise à attendre. L’objectif ne diffère guère de celui de son prédécesseur : il faut faire passer le déficit budgétaire sous les fourches caudines de Bruxelles et donner un coup de vis au train de vie de l’État. La détermination de Manuel Valls a effrayé son camp. À un point qu’il n’imaginait sans doute pas… Parce que, derrière les mesures annoncées, il y a l’assurance de mécontenter un peu plus de nombreux Français (les 15,3 millions de retraités et les 6,8 millions de foyers bénéficiant de prestations sociales par exemple). Si la marge de manœuvre paraît infime, il faut pourtant donner des signes. Ce qui devrait se traduire par un geste en direction des petites retraites et des ménages les plus modestes. Et permettrait de sauver une partie au moins des apparences.

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