TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 13 avril 2014

Bijoux de famille à l’encan


Étranglés par leur dette publique de nombreux États vendent depuis quelques années les bijoux de famille. La France vient de mettre en vente le duplex de son ambassadeur à New York, immeuble de grand prestige donnant sur Park Avenue, pour contribuer à la réduction de la douloureuse : mise à prix, 48 millions de dollars… pour éponger 1.900 milliards d'euros de dettes. C'est un début. Ils s'ajouteront aux quelques centaines de milliers d'euros récupérés sur la vente, en 2013, de 1.200 grands crus des caves de l'Élysée.
Les idées les plus extravagantes sont mises en 'uvre ailleurs pour parvenir aux mêmes fins. Le gouvernement portugais a cherché en février, avant d'y renoncer après l'émotion suscitée par le projet, à liquider 85 toiles du catalan Joan Miró pour un gain espéré de 36 millions. Des toiles rentrées dans le giron de l'État lors du sauvetage d'une banque qui en était propriétaire.
L'Espagne s'est engouffrée en septembre dans autre initiative portugaise, prise un an plus tôt, la vente de visas aux acquéreurs d'une propriété immobilière d'une valeur supérieure à 500.000 €. Résidence, nationalité, liberté dans l'espace Schengen assurées.
La Grèce a résisté en 2010 à l'idée, d'une colossale finesse, de deux parlementaires allemands de vendre une partie de ses 227 îles inhabitées (valorisées par un expert à un petit million)…
Facétieux, un site irlandais a annoncé la vente du patron de l'Eire, Saint Patrick, et du festival qui lui est associé, à l'Allemagne. Le saint a débarrassé l'Irlande de ses serpents. Il a juste oublié ceux de la finance.

0 commentaires: