TOUT EST DIT

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samedi 8 mars 2014

Scène de la vie quotidienne

Scène de la vie quotidienne


 Ce n’est pas la première fois qu’une telle mésaventure m’arrive. Mercredi, vers 18 heures, sortant du métro, à deux pas de chez moi, je discute avec une amie de "l’affaire Buisson". J’aperçois un homme d’une trentaine d’années en train de bousculer violemment et d’insulter une jeune femme, grande, mince, brune, accompagnée de deux tout jeunes enfants d’environ 3 et 5 ans qui se tiennent la main. Je m’interpose et lui dis d’arrêter. Son haleine empeste l’alcool à deux mètres. "C’est ma femme, connard, je fais ce que je veux!" Je reçois une bordée d’injures et un mauvais coup au thorax. Deux personnes se joignent à moi, détournant ainsi sur elles la fureur de l’ivrogne. J’en profite pour dire à la dame: "Venez, je vous accompagne au commissariat, vous ne pouvez pas rester ainsi." Elle me répond tristement: "Je vous remercie beaucoup Monsieur, mais ce n’est pas possible". "Si! vous allez venir avec moi au commissariat!" "Non, je suis désolée, Monsieur, je ne peux pas faire une chose pareille". L’abruti se rapproche de sa compagne: "Allez viens, on rentre à la maison". J’essaye de nouveau de m’interposer. Les deux passants m’arrêtent: "c’est inutile, si elle n’est pas d’accord, vous ne pouvez rien faire!". Je vois donc le sale type s’éloigner d’un pas mal assuré, "allez, viens, on rentre à la maison", suivi de sa femme en pleurs et de deux minuscules têtes blondes, une fille et un garçon, main dans la main, qui doivent se demander ce qu’ils sont venus faire en ce monde pourri.

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