TOUT EST DIT

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mercredi 19 février 2014

Les casseroles silencieuses

Les casseroles silencieuses


Il paraît qu'en France nous avons un goût très prononcé pour la tragédie grecque. Nous aimons les héros qui mordent la poussière, sautent les obstacles et se relèvent, tel Nicolas Sarkozy, le front haut. Comme dit l'historien Christian Delporte, qui vient de publier Come-back ! ou l'art de revenir en politique (Flammarion), nous aimons les hommes politiques indestructibles.
Et peu importent les casseroles. Elles tintent dans le vide. La France, relève l'historien, peut se prévaloir, à l'exception de l'Italie, d'être « le seul pays d'Europe occidentale capable d'élire des politiques corrompus ». Ou traversant quelques démêlés judiciaires.
Le cru 2014 des municipales déverse son lot de candidats en froid avec la loi : Jacques Mellick (PS) et ses affaires de match truqué, Jean Germain (PS) et ses noces chinoises tourangelles, le duo Dassault-Bechter. Ou encore Patrick Balkany (UMP) qui, malgré ses ennuis avec le fisc, reste plébiscité par ses électeurs de Levallois-Perret. « C'est comme un vieux couple. Les habitants vont lui rester fidèles et lui pardonner ses frasques judiciaires », pronostique un élu des Hauts-de-Seine. Déjà condamné à une inéligibilité de deux ans, d'ailleurs passés sous le soleil des Antilles, il est revenu dans l'arène politique comme une fleur en 2002. Alors…
Pour eux, le seul verdict qui compte est celui des électeurs. La rédemption par l'isoloir. Quand les urnes ont parlé, le linge est plus blanc que blanc. « Tous pourris », mais la faute à qui ?

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