TOUT EST DIT

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mercredi 19 février 2014

Alain Duhamel : «Une sanction à gauche»


Vous attendez-vous à une forte abstention pour les prochaines élections ?
Dans l’absolu, non, parce que les municipales re
stent des élections à forte participation. Mais, d’une part, il y a déjà un déclin relatif lors des derniers scrutins. D’autre part, il y aura une abstention sanction à gauche. Une fraction des électeurs de gauche ne comprend pas ce qui s’est passé ces derniers mois, une autre ne comprend pas ce qui commence. Ils n’iront peut-être pas voter pour la droite, mais ils auront la tentation de rester chez eux. Il est difficile d’évaluer cette part aujourd’hui. Je l’imagine plus à 5 % qu’à 15 %. Cela peut faire la différence dans plusieurs endroits.
On parle d’un désamour vis-à-vis du politique. N’est-ce pas une explication ?
Il y a une position très critique des Français vis-à-vis des politiques. Elle est plus forte que jamais, mais elle était déjà très forte depuis des années. Par ailleurs, le scrutin est marqué par un facteur local très important. Je ne pense pas que la désaffection puisse aller beaucoup plus loin. S’il est vrai que les gens en veulent beaucoup aux politiques, ça ne veut pas dire qu’ils ne suivent plus la politique. C’est différent. Ils n’aiment pas les choses telles qu’elles se passent. On aurait eu il y a deux mois les chiffres un petit peu meilleurs sur la croissance annoncée le week-end dernier, le climat serait différent. Là, ils n’ont pas pu peser.
Est-ce que l’UMP est capable de mobiliser ?
L’UMP n’est pas dans une forme transcendante, mais elle me paraît maintenant susceptible, non pas de gagner, mais d’être bénéficiaire. Ce n’était pas le cas il y a encore quelques mois. Un certain nombre de villes moyennes vont revenir à droite. L’UMP va apparaître comme vainqueur même si ce sera dû davantage à une hausse de l’abstention de gauche qu’à une augmentation des votes de droite. Toutefois, depuis la non-inversion de la courbe du chômage, quelque chose s’est passé chez les électeurs de droite. Ils ne sont pas plus contents, ni du programme ni des dirigeants de l’UMP, mais ils sont plus remontés qu’avant contre la gauche. Recueilli par Matthieu Verrier

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