jeudi 20 février 2014
La relance d'un moteur en panne
Il aura fallu la crise ukrainienne pour recréer une dynamique entre les deux rives du Rhin de nature à donner un peu de contenu au 16e conseil des ministres franco-allemand qui s'annonçait bien terne à l'Élysée.
On savait Paris et Berlin en désaccord sur l'union bancaire, les Allemands peu enthousiastes à l'idée d'un « Airbus des énergies renouvelables » proposé par les Français. Surtout, les désaccords entre la chancelière Angela Merkel et son ministre des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, sur une plus grande implication de l'armée allemande à l'étranger, avaient fini par bloquer toute initiative commune. Certes, les Allemands avaient apprécié le pacte de responsabilité et la volonté française de mettre en oeuvre des réformes. L'engagement de la brigade franco-allemande au Mali est la première démonstration de solidarité que les Français attendaient en Afrique où ils sont englués dans une guerre confessionnelle en RCA. Par ailleurs, l'Allemagne ne pouvant rester indifférente au conflit ukrainien qui se déroule à ses portes, a relancé une diplomatie commune avec la France et la Pologne dont les représentants sont attendus à Kiev. Enfin, l'annonce d'une volonté commune d'aboutir avant les élections européennes à une taxe sur les transactions financières, en dépit des oppositions du secteur bancaire, et la réaffirmation d'un accord pour mener une transition énergétique ambitieuse, ont reinsufflé un peu de carburant au moteur franco-allemand. Lequel en avait bien besoin.
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