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vendredi 7 février 2014

Hollande à Tunis pour célébrer la Constitution


Adopté par l'Assemblée nationale tunisienne au terme d'une crise politique profonde, le texte est issu d'un compromis entre islamistes et laïques. 

Seul chef d'État européen présent sur les lieux, François Hollandeassiste ce vendredi à la cérémonie d'adoption de la nouvelle Constitution de la Tunisie, avancée majeure de la transition amorcée après la "révolution de jasmin" de l'hiver 2010-2011. Adoptée le 27 janvier par l'Assemblée nationale tunisienne au terme de plusieurs mois d'une crise politique profonde, la nouvelle loi fondamentale doit permettre de sortir de trois années de tensions entre islamistes et laïques.

Son article premier dispose que la Tunisie est "un pays libre, indépendant et souverain" ayant l'islam pour religion, l'arabe pour langue et la république pour régime. Elle garantit aussi la liberté de croyance et promeut l'égalité entre les sexes. "C'est une étape importante, estime-t-on à l'Élysée, mais il reste encore beaucoup à faire, notamment pour aller jusqu'aux élections", prévues avant la fin de l'année.
Le déplacement de François Hollande, seul chef d'État européen présent ce vendredi matin à Tunis, vise à récolter les fruits du soutien qu'il était venu apporter l'été dernier à un processus démocratique alors menacé par l'assassinat de figures influentes de l'opposition. "Ce message n'était pas si facile à tenir en juillet, où l'on était dans une période de tension", se rappelle un conseiller du chef de l'État.

Premier partenaire

L'assassinat en juillet de Mohamed Brahmi, fondateur du Mouvement du peuple (Echaâb) et élu de l'Assemblée nationale constituante, a amplifié des tensions qui étaient déjà vives depuis le meurtre de l'opposant Chokri Belaïd cinq mois plus tôt et a fait craindre que la Tunisie, berceau des mouvements du Printemps arabe, s'enfonce dans le chaos. Une médiation de la société civile a pourtant permis une sortie de crise avec la démission en janvier du Premier ministre Ali Larayedh, du mouvement islamiste Ennahda, et son remplacement par Mehdi Jomaâ à la tête d'un gouvernement de technocrates chargés de conduire le pays aux élections.
Les célébrations de ce vendredi autour la nouvelle Constitution interviennent quatre jours après que la police tunisienne a annoncé la mort de sept activistes dont Kamel Gadhgadhi, un chef d'Ansar al Charia recherché pour l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Dans son discours devant les parlementaires, François Hollande devrait réitérer sa promesse de soutenir les forces de sécurité tunisiennes qui sont par ailleurs engagées dans une campagne contre des groupes islamistes dans le sud du pays.
Soucieux de préserver le partenariat privilégié qu'entretient la France avec la Tunisie, le chef de l'État devrait aussi promettre d'accentuer la coopération dans tous les autres domaines avec l'instauration de la démocratie. "La France est toujours le premier partenaire de la Tunisie et entend bien le rester", résume un conseiller de François Hollande.
MAIS QU'EST CE QU'IL VA FOUTRE LÀ-BAS ?

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