vendredi 7 février 2014
CACOPHONIE
CACOPHONIE
François Hollande a-t-il rêvé à voix haute quand il a sifflé la fin de partie pour décréter, en patron, l’ajournement sine die (ou presque) de la loi sur la famille ? Une décision forte… mais imposée à une ministre qui, lors des conseils du mercredi, figure tout au bout de la table. Également une façon de donner le la à une majorité contrainte de jouer sans fausse note le requiem des illusions sociales. Priorité à la croisade de l’économie. Un jeu d’apparences. Car ce nouveau tir de sommation a encore raté sa cible. Dès hier matin, Jean-Marc Ayrault avançait être disposé à « examiner sans tarder » des aspects de la loi. Alors que Vincent Peillon jetait carrément un pavé dans la mare. Le ministre de l’Éducation nationale, l’un des garnements de la classe gouvernementale, évoquant le gel de l’avancement automatique des fonctionnaires. Une bombe lancée, à quelques semaines des élections municipales, en plein milieu de l’électorat de gauche. « Un sabotage », ont jugé des élus PS. « Une rumeur », a désamorcé le Premier ministre. Surtout, au milieu d’une cacophonie qui prend de plus en plus des allures de pagaille, une suicidaire façon de se tirer une balle dans le pied. Car les sondages le prouvent. À souffler le chaud et le froid, on ne satisfait personne.
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