samedi 22 février 2014
CHAMP DE COMPLAINTES
CHAMP DE COMPLAINTES
Le Salon de l’agriculture, 51e du nom, ouvre ses portes ce matin. Avec son habituel concert de clichés (la première ferme de l’Hexagone, la campagne qui s’en vient à la ville…) et, à la manière du patinage artistique aux Jeux Olympiques, ses figures imposées. Première d’entre elles, le passage (risqué) ce matin de François Hollande… L’automne dernier, en Auvergne, lors du sommet de l’élevage, le chef de l’État avait été chahuté. Là, il a promis d’aller à l’essentiel… À peine sept heures. Beaucoup moins qu’en 2012 lorsqu’il était en campagne (douze heures) ou bien encore en 2013 pour son premier salon présidentiel (dix heures). Dans son sillon, plusieurs ministres et un troupeau de sujets qui fâchent. Car la manifestation ne se limite pas à l’exhortation de nos verts pâturages et des racines d’une France que l’on dit profonde. Elle pose sur la table des interrogations dont l’écho dépasse le poids réel du monde agricole (à peine 3,3 % de la population active). Un pré carré parcouru par un fort ras-le-bol. Trop de contraintes environnementales, des rapports tendus avec la grande distribution, des difficultés de plus en plus grandes à moderniser l’outil et à transmettre les exploitations… Et l’on en passe. Un vaste champ de complaintes.
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