TOUT EST DIT

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mardi 3 septembre 2013

Portons-nous au secours des Syriens

Portons-nous au secours des Syriens


Lancer des frappes contre la Syrie devient de plus en plus problématique. On le voit avec le retrait soudain du président Obama. Si elles ont lieu dans quelques semaines, elles risquent de paraître à beaucoup comme une sorte d'agression. En effet, l'émotion due à l'attaque de la population par des armes chimiques sera quelque peu retombée. Dès lors, on hésitera encore à frapper comme on hésite aujourd'hui !

D'autre part, il est à peu près certain que l'Onu sera encore paralysée par les veto russe et chinois. Quand à la grande coalition, souhaitée par ceux qui veulent utiliser la force d'un coup de semonce, elle ne sera sans doute pas davantage réunie.
Cependant, le pire, comme on le dit un peu partout en Occident, serait de ne rien faire, surtout après les déclarations si fermes et si fortes des présidents Obama et Hollande. Beaucoup ne comprendraient pas que rien ne se produise. Ce serait donner à de nombreuses victimes et aux populations menacées le sentiment d'être abandonnées à leur triste sort. Le monde saurait que l'occident « détourne le regard », s'efforce d'esquiver toute implication et toute responsabilité dans cette sinistre guerre : la grande retraire, le grand abandon...
Alors, quoi faire ? Eh bien, justement, montrer notre solidarité et pas simplement la manifester en paroles mais la concrétiser en des actes.
Couloir humanitaire
et zone de sauvegarde
On avait évoqué au début du conflit, la création de couloirs humanitaires. L'idée avait été rejetée car jugée impossible à réaliser. Aujourd'hui, ce serait encore certainement bien difficile. Pourtant, si les tenants de la riposte armée faisaient cette déclaration : « Une grande partie des peuples de nos pays ne souhaite pas recourir à une intervention militaire, tout en reconnaissant qu'on ne peut rester impassible devant un tel drame. Nous décidons donc de ne pas ajouter du malheur au malheur, de la guerre à la guerre, et nous nous tournons vers l'organisation de la solidarité nécessaire. Dans ce but, de toute notre force, nous exigeons que soient ouverts des couloirs humanitaires et créées des zones de sauvegarde pour nourrir, soigner, abriter les populations victimes du conflit. Ces zones neutralisées seront destinées à accueillir les réfugiés et à les protéger. »
Évidemment, on dira que cela risque d'être très onéreux... Mais le prix serait sans doute moins élevé que le coût de la guerre, moins cher que les missiles Tomahawks, les drones et les fusées que l'on aurait utilisés pour frapper. Et s'il fallait recourir à la force pour défendre ces couloirs et ces zones, au moins ce recours serait-il pleinement justifié et directement utile.
Voilà peut-être le moyen pour l'Occident, et pour l'Onu, de ne pas perdre la face. Voilà qui pourrait rassembler une vaste coalition et rendrait bien difficiles les veto que l'on sait si l'on présentait un tel projet au Conseil de sécurité !

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