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mardi 22 janvier 2013

Pendant la crise, le patrimoine national augmente


Le patrimoine de l'ensemble des acteurs économiques (ménages, sociétés, administrations) a augmenté de 5% en 2011, selon l'Insee.
La crise est là, le pouvoir d'achat recule, mais les Français n'ont jamais été aussi riches. C'est ce que souligne en creux la dernière étude de l'Insee consacrée au «patrimoine économique national». Selon les statisticiens, le patrimoine de l'ensemble de la nation, qu'il s'agisse des ménages, des entreprises, des institutions financières (banques, assurances) ou des administrations, a crû de 5% en 2011, après +8,7% en 2010. Il atteint 13.620 milliards d'euros. Si l'on raisonne en termes nets, c'est-à-dire après avoir retranché l'endettement, il atteint encore 13.297 milliards.
Répartition du patrimoine des ménages en 2011 
+4,1% pour le patrimoine des ménages, dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat
Le patrimoine des seuls ménages (10.411 milliards d'euros nets), qui avait augmenté de 7,1% par an en moyenne sur la période de 1999-2009, s'est encore accru de 4,1% en 2011, après +8,1% en 2010. Cette «performance», dans un contexte de stagnation de l'activité économique et de baisse du pouvoir d'achat (-0,1% en 2011, par unité de consommation) est largement due à la poursuite de la hausse des prix de l'immobilier. De fait, le patrimoine des ménages est, en réalité, essentiellement non financier (à hauteur de 74%). Pour 62%, il est constitué de biens immobiliers. Combinée à une augmentation du parc, la hausse des prix de l'immobilier a poussé à la hausse le patrimoine «logements» des ménages, en 2011: +9,2%. Cela a compensé la stagnation des actifs financiers, en valeur.
La chute de la richesse placée en actions (-7,6%) a été compensée par une hausse sensible (+5,8%) de ce que l'Insee appelle «numéraires et dépôts», c'est-à-dire les billets de banque et les comptes courants.
Les Français ne croient manifestement plus aux placements non liquides. En témoigne la très faible hausse des encours d'assurance vie (+1,5%), qui reste tout de même le premier placement financier des Français, avec un encours de 1.430 milliards d'euros.
Le patrimoine net des entreprises en forte hausse
Le constat est sensiblement le même pour les entreprises (hors secteur financier). La valeur de leurs actifs financiers a même baissé (-3,9%), mais leurs actifs non financiers (constructions, terrains, machines) ont au contraire progressé (+6,1%). En outre, les sociétés ont réduit leur passif. Pour une part, cette baisse est due à un facteur technique: quand la valeur des actions baisse, l'Insee enregistre ce mouvement comme une baisse du passif. Du coup, si la valeur de l'ensemble des actifs des entreprises a stagné en 2011, leur patrimoine net (de dettes) a au contraire progressé fortement, de 16,3%!
Les administrations s'appauvrissent...
Quant aux administrations, sans surprise, leur richesse nette se réduit, en raison d'un endettement toujours accru. Dans le détail, leurs actifs progressent un peu (+2,7%), du fait, là aussi, de l'augmentation du prix du foncier, mais leur endettement s'accroît beaucoup plus vite (+7,2%). D'où une chute de 13,2% du patrimoine net de l'ensemble des administrations (Etat et organismes rattachés, collectivités locales, hôpitaux...) en 2011.
Moins de richesse produite chaque année
Si l'on rapporte le patrimoine de la nation au PIB, il apparaît une progression beaucoup plus rapide que la richesse produite chaque année. En 1996, ce patrimoine net de dettes représentait moins de cinq années de PIB. En 2011, c'était huit années de PIB.
Une faible hausse des richesses produites chaque année, mais un patrimoine qui grimpe à la vitesse grand V, notamment grâce à l'envolée des prix de l'immobilier: ces données résument la situation française.

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