TOUT EST DIT

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dimanche 10 novembre 2013

Tranchées

Tranchées


« Ma conscience me suffit. Je me moque de ce qu'on peut dire de moi ». Saint Jérôme semble avoir inspiré Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental. L'ancien ministre gaulliste quitte l'UMP car il veut librement afficher son soutien à un maire socialiste. Il n'a pas voté Hollande, mais souhaite sa réussite car, dit-il, c'est la France qui est en jeu.
D'autres voix lèvent le même tabou, celui de la guerre civile permanente dans laquelle droite et gauche tissent leur pelote. Benoist Apparu constate que « l'opposition systématique, bête et méchante, ne correspond plus au monde actuel » et suggère que l'UMP cesse de stigmatiser de manière revancharde. Manuel Valls ne se reconnaît pas dans des clivages trop partisans.
À côté de « paillassons », dixit de Gaulle, qui prospèrent dans le bourbier politicien, il en est donc quelques-uns qui, avec Oscar Wilde, préfèrent regarder les étoiles, même s'ils ont comme tout le monde les pieds dans le caniveau. La France des misères et précarités a aussi ses réussites et ses atouts. Le moment est venu d'oser le reconnaître.
Le devoir de mémoire commande l'union sacrée, avance Jean-François Copé en écho au président qui souhaite que la mémoire de 1914 rassemble. Mais, pour sortir des tranchées de l'idéologie partisane et du déclinisme, il faut du courage.

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