Christophe Blain pour « Les Echos », illustrateur de la bande dessinée « Quai d'Orsay »
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mercredi 20 novembre 2013
François Hollande
François Hollande
Si les Beatles avaient choisi Ringo Starr comme chanteur, leur destin aurait sans doute été bien différent. François Hollande, pourtant remarquable au second plan, premier secrétaire qui battait la mesure, s’est retrouvé premier dans un concours de circonstances. L’homme simple, « Toi France, moi président », le François moyen est devenu notre leader. Au pays de Poulidor, on aime croire que la force du statut transcende les êtres. Raté. 20 % d’opinions favorables, le chiffre tombe comme un couperet. Les institutions ne sont même plus respectées et le président se voit sifflé honteusement lors de la commémoration du 11 Novembre. Contradiction d’un peuple qui l’a choisi parce qu’il revendiquait sa normalité et qui procède maintenant à son exécution publique parce qu’il a tenu sa promesse. Oui, François est un vrai Français qui aime raconter ce qu’il fera le jour où il en aura le temps mais ne fait rien à l’arrivée. Qui fait des régimes, choisit mal ses cravates, râle contre les impôts, s’engueule avec sa femme, se fait pourrir par son ex, n’a aucune autorité sur ses collègues de bureau, frime en déplacement à l’étranger en faisant croire qu’il est quelqu’un dans son pays. Le président, comme tous les autres Français d’ailleurs, va se plaindre lui aussi aujourd’hui, au plus près des instances dirigeantes : devant le Mur des lamentations. Il fait froid en Israël au mois de novembre, j’espère que madame lui a tricoté un joli bonnet rouge.
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