TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 8 novembre 2013

Des promesses et du vent

Des promesses et du vent


Que reste-t-il du Grenelle de l’Environnement ? La réponse est dans la question : rien. Ou, à part des promesses et de beaux objectifs, vraiment pas grand-chose. Rien, en tout cas, qui soit quantifiable et véritablement concret pour les Français dans leur vie quotidienne.
En temps de crise, pour paraphraser Nicolas Sarkozy du temps de son séjour à l’Élysée, « l’environnement, ça commence à bien faire ». Alors, exceptés des mentalités et des comportements qui ont tout de même évolué sous l’action des associations ou du fait d’une certaine prise de conscience citoyenne, le Grenelle de l’Environnement n’a pas bouleversé les us et coutumes de la société française.
L’idée du Grenelle, pourtant, était bonne de réunir autour d’une même table tous les acteurs de la société pour les inciter à s’affranchir des barrières traditionnelles et à proposer une « Nouvelle société » dans laquelle le développement durable serait allé de pair avec le développement économique. Au-delà, Nicolas Sarkozy, quelques mois après son élection à l’Élysée, y voyait aussi l’occasion de briser les codes et d’amener à une redistribution des cartes politiques.
Concrètement, l’opération a échoué. Exceptés la trame verte et bleue destinée à sauvegarder la biodiversité et des schémas régionaux de cohérence écologique – la belle affaire – le Grenelle de l’Environnement reste une somme de belles intentions abandonnées à la première crise économique venue, certes majeure, à l’automne 2008.
Cinq ans plus tard, l’écologie est le dernier souci du successeur de Nicolas Sarkozy. François Hollande n’appréhende la transition énergétique que par le prisme du soutien des écologistes au gouvernement Ayrault. En la matière, la seule promesse tenue est dogmatique : c’est la décision de fermer Fessenheim. Un moyen pour le président de ne pas afficher un zéro pointé en matière d’écologie.
Au lieu de grandes annonces, à l’instar de celles présentées – et déjà oubliées – lors de la Conférence environnementale en septembre, le gouvernement devrait jouer la carte du pragmatisme. Les Français n’ont jamais été aussi soucieux d’environnement que quand l’État a accompagné les mesures environnementales d’incitation fiscale. L’écologie peut-être le moteur du développement économique. Encore faut-il qu’il y ait, pour cela, une volonté politique.

0 commentaires: