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jeudi 10 octobre 2013

Laurent Lopez : le « coup de tonnerre » de Brignoles

Laurent Lopez : le « coup de tonnerre » de Brignoles

On ne parle que de lui. Brignoles pour une semaine est devenue le centre de la France. Ce score de 40 % (50 % en réalité, si l’on ajoute les voix du Parti de la France) dépasse la sphère locale et tous les ténors politiques s’en emparent. Nous sommes arrivés à joindre Laurent Lopez dans le tourbillon médiatique subit qu’est devenue sa vie. 48 ans, marié, deux enfants, résident de Brignoles, militant du Front national depuis l’âge de 18 ans, ce très sympathique candidat a tenu à donner la priorité à notre quotidien alors qu’il refuse de prendre beaucoup de monde. Et il le dit. Les Grandes Gueules sur RMC par exemple et d’autres se sont vus opposer une fin de non-recevoir. Mais Présent, « c’est la famille ».
— Tout d’abord merci de nous consacrer un peu de temps alors que vous êtes très sollicité.
— C’est normal, c’est Présent non ? Nous sommes de la même famille. Vos confrères ne me lâchent pas. Ils découvrent Brignoles, c’est drôle, certains vont faire des progrès en géographie.
— En quoi, si vous êtes élu, pourrez-vous peser sur les décisions du Conseil général ?
— Je vous réponds très honnêtement : en rien. Je serai le seul conseiller général d’opposition d’une assemblée qui est totalement aux mains de l’UMP avec le soutien total et la complicité du PS et du Parti communiste. Mais je serai la caisse de résonance des habitants du canton de Brignoles. Je compte bien mettre en lumière les arrangements des élus de l’UMPS qui votent systématiquement les uns pour les autres. Et puis dans quelques mois je me présente aux municipales. Ce résultat est évidemment de bon augure pour moi et c’est révélateur de l’ancrage du Front national dans le paysage politique français.
— Que vous disent les gens lorsque vous les rencontrez, qu’attendent-ils de vous ?
— Ils sont contents de constater notre présence de plus en plus importante et nombreuse sur le terrain. J’ai commencé à militer à Brignoles avec 3 personnes. Aujourd’hui nous avons multiplié nos militants. Je veux saluer tout particulièrement ces militants car ce très beau score c’est aussi à eux que je le dois. Ils sont infatigables et courageux. Sur les marchés, dans les rues, ils collent des affiches la nuit, ils distribuent des tracts le jour. Je suis en campagne depuis le mois de janvier 2013, une élection c’est une course de fond, je travaille sans relâche, je suis sur le terrain le plus possible. Les gens ont besoin de se sentir écoutés, soutenus et que leurs idées soient enfin représentées réellement.
— Quels sont les principaux problèmes d’une ville comme Brignoles ?
— La montée de l’insécurité, la pauvreté, le ras-le-bol fiscal. Notre taux de chômage est au-dessus de la moyenne nationale. Les maux du pays en fait. La gestion communiste évidemment, qui est une plaie en soi. Pendant que Gilardo prétend que tout va pour le mieux, le préfet est en train d’étudier le classement de Brignoles en zone de sécurité prioritaire.
— La dissidence de Jean-Paul Dispard peut-elle vous porter tort ?
— Je serais étonné que ses électeurs votent pour l’UMP comme il le leur demande. Il manque pour le moins de discernement. Carl Lang a eu une attitude responsable et digne. Nos valeurs sont les mêmes. Je suis déçu, je suis peiné par le comportement navrant de Jean-Paul Dispard.
— Les abstentionnistes peuvent-ils vous faire perdre dimanche ?
— L’attitude des Parti socialiste, du Parti communiste et des écologistes est cruciale entre les deux tours. Je garde la tête froide. Je suis un ancien boxeur, je boxe encore d’ailleurs, c’est une passion, je sais donc que, tant que le dernier gong n’a pas résonné, le combat peut être perdu. Même si c’était un très beau KO, il faut rester humble. Alors je travaille. Nuit et jour en ce moment. Je ne lâcherai rien.

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