Manuel Valls, critiqué au sein même du gouvernement, a réfuté ce mercredi avoir l'intention "de remettre en cause le regroupement familial", jugeant que ses propos avaient été déformés.
jeudi 22 août 2013
Valls nie avoir voulu remettre en cause le regroupement familial
Alors qu'une partie de la gauche, et notamment les écologistes,se sont emportés contre Manuel Valls, le ministre assure finalement n'avoir jamais voulu remettre en cause le regroupement familial. "Le débat doit être apaisé, il ne s'agit pas de remettre en cause le regroupement familial, on déforme mes propos", a déclaré à la presse le ministre à son arrivée à Aurillac où il doit assister au festival des arts de rue. "Je sais que je gêne à droite et parfois à gauche", a-t-il également noté.
La veille, le ministre avait déclaré sur BFMTV/RMC qu'avec l'augmentation de la population mondiale, notamment en Afrique, "c'est l'ensemble de nos politiques migratoires qui devront être questionnées pour la France et pour l'Europe" et "parmi d'autres, la question du regroupement familial peut être posée". Ces propos ont suscité de vives tensions au sein du gouvernement, après un séminaire de rentrée du gouvernement lundi à l'Elysée où, selon Libération et Le Parisien, M. Valls avait déjà froissé plusieurs collègues en fixant parmi les défis de la France l'évolution de sa politique d'immigration face à l'expansion démographique en Afrique et sa capacité à démontrer qu'islam et démocratie étaient compatibles.
"Je sais que je gêne à droite et parfois à gauche"
"Je n'agace personne, j'espère bien", a ironisé le ministre. "La culture est un moyen pour rassembler, pour apaiser les moeurs, les mauvaises langues et ceux qui se sentent agacés par un ministre." "Attention aux rumeurs distillées par les uns et les autres. Je n'ai pas envie de perdre mon temps dans des querelles qui n'intéressent pas les Français", a poursuivi Manuel Valls.
"Je sais que je gêne à droite et parfois à gauche. Je veux faire la démonstration que la gauche peut réussir" dans les domaines du ressort du ministère de l'Intérieur, "le voilà, le message qui est le mien, celui d'un homme de gauche", a-t-il dit. "Je ne polémique pas, je me suis engagé avec la confiance du président de la République et du Premier ministre", a insisté Manuel Valls, avant de se féliciter que "les Verts soient des tenants de l'ordre". "C'est bien, l'ordre républicain et l'autorité sont des valeurs de gauche", a-t-il dit. Une réponse au ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, qui avait déclaré plus tôt à son propos: "Pour quelqu'un qui veut incarner l'ordre, c'est lui qui déclenche le désordre."
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