mercredi 21 août 2013
Règlements de comptes
Règlements de comptes
« Il faut en finir avec les règlements de comptes ! » En effet. On ne trouvera pas grand monde pour refuser de s'accorder sur cette impérieuse nécessité. Le problème est qu'il ne s'agit pas seulement de mettre fin aux assassinats et aux violences qui, depuis des années, défigurent Marseille, mais aussi à ces règlements de comptes politiciens inévitablement déclenchés par les problèmes de sécurité. La situation marseillaise est assez dramatique pour inviter les uns et les autres à la modestie. Ni les rodomontades de Sarkozy avec la droite ni les gesticulations médiatiques de Valls sous la gauche n'autorisent une vaine querelle des bilans. En matière de délinquance, il en va des statistiques comme des températures de la météo : il y a les chiffres et… le ressenti.
Dans ces conditions, il ne serait pas imaginable que la spectaculaire « descente » à Marseille de Jean-Marc Ayrault, accompagné de cinq ministres, ne relève que d'une instrumentalisation supplémentaire. Il faut plutôt y voir une reprise en main spectaculaire du Premier ministre, lassé de la surexposition très calculée de son ministre de l'Intérieur.
Il serait bien, pour commencer, que cessent ces bisbilles entre Christiane Taubira et Manuel Valls, encouragées par le laisser-faire de François Hollande. Il n'y a plus de place, aujourd'hui, pour de stériles querelles idéologiques. Prévention et répression sont les deux faces d'une unique politique pénale dont justice et police sont les maillons indissociables. Le triste exemple marseillais témoigne de la nécessité d'allier une absolue fermeté à un traitement économique et social.
Raison de plus pour en appeler à une étroite collaboration de l'État et des collectivités locales, sans souci d'étiquettes. L'économie parallèle dans les cités n'a prospéré qu'avec la complicité passive et les renoncements de la puissance publique. Les annonces de Jean-Marc Ayrault sur un contrat de projet avec la métropole marseillaise marqueront-elles un progrès ? C'est à souhaiter. Les zones de non-droit ne sauraient constituer des champs de bataille… électoraux.
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