TOUT EST DIT

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mardi 13 août 2013

Les acteurs de l'avenir

Les acteurs de l'avenir


Après les Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio de Janeiro, c'est au tour de l'Onu de réfléchir à l'avenir du monde avec des jeunes des différents continents. « La génération la plus nombreuse que le monde ait jamais connue », suivant l'expression du secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-Moon, a un rôle important à jouer. Il faut dire qu'elle n'a pas attendu.


Dans de nombreux pays, les jeunes générations sont à l'oeuvre dans des mouvements pour transformer la société : dans les révolutions arabes, par exemple ; mais aussi au Brésil, dans la révolte contre la corruption, ou encore en Espagne, où elle a manifesté son indignation. Cependant, une partie importante de la jeunesse du monde ploie sous le poids des esclavages modernes : la faim ; le travail forcé ou abusif favorisé par le manque d'éducation et l'extrême pauvreté ; la guerre et le terrorisme où des jeunes sont enrôlés de force ou abusés car on paye leur famille en échange de leur vie, eux croyant ainsi soulager leur misère ; le mirage du monde riche, qui conduit tant de jeunes à mourir sur les routes de l'exil...

Dans l'hémisphère nord, la situation est certes moins dramatique. Mais les jeunes ont, dans certains pays comme la France, du mal à trouver du travail et donc à prendre leur envol dans la vie. Cette situation, qui dure depuis beaucoup d'années, s'est accompagnée en parallèle d'une évolution étonnante : plus il était difficile pour les jeunes de trouver du travail, plus la société a développé la « culture des loisirs ». Comme s'il s'agissait, pour contenir l'énergie de la jeunesse, de la faire vivre dans un éternel présent de fête, signe d'une vie sans entrave et du bonheur absolu ! Mais les jeunes ne sont pas dupes et luttent, au bout du compte, contre ce sentiment de vide qui gagne bien des coeurs. Cette énergie que les institutionnels croyaient avoir endormie à coup d'artifices se réveille.

En invitant les jeunes à devenir les acteurs clés d'un monde plus juste et plus fraternel, le pape François montre qu'il a parfaitement compris la situation. Et que rien ne l'empêchera de porter son regard vers l'avenir, de redonner confiance et espoir aux jeunes du monde : oui, ils portent cet avenir, ils ont les talents pour le faire advenir, ils ne sont pas seuls... C'est l'occasion de s'interroger dans notre pays : n'y a-t-il pas mieux à faire que d'infantiliser la jeunesse, en tentant de l'enfermer - à grand renfort de communications en tous genres - dans la « culture » du vide et de l'immédiateté ?

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