Le baiser donné par le ministre de l'Intérieur à sa femme lors d'un concert à Menton soulève une controverse. Mise en scène ou marque d'affection spontanée ?
Pas un jour cet été ne s'écoule sans que le ministre de l'Intérieur fasse parler de lui : Marseille, Cannes, Trappes, noyades, sécurité routière, Manuel Valls est partout, tout le temps. Même là où l'on n'attend pas un ministre. Ainsi, c'est en double page du magazineParis Match daté du 8 août qu'il s'affiche, en compagnie de sa femme Anne Gravoin, dans une scène de tendresse qui paraît minutieusement préparée. L'auteur du cliché a pourtant affirmé au Plus du Nouvel Observateur que l'image "n'a pas été demandée, mais prise sur l'instant", qu'il n'y a "aucune mise en scène" et qu'il s'est simplement retrouvé "au bon endroit au bon moment".
Mais Bruno Bebert de préciser que Manuel Valls savait tout de même qu'il y avait des photographes autour de lui, ce soir de représentation du Festival de musique de Menton, où la femme du ministre revisitait au violon les standards des Beatles. Représentation à laquelle assistaient aussi Bernard-Henri Lévy et Arielle Dombasle. Difficile alors de croire que ce baiser n'est pas une mise en scène, orchestrée par un politique fin connaisseur de l'art de la communication.
En déplacement à Trappes, le 23 juillet dernier, Manuel Valls avait reproché à une habitante venue l'interpeller de "profiter des caméras" : "Ne profitez jamais d'un micro pour mettre en cause un maire qui fait bien son boulot et encore moins la police qui fait son travail remarquable." "Et vous, vous avez le droit de profiter des caméras ?" lui avait répondu la jeune femme.
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