TOUT EST DIT

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mercredi 10 avril 2013

Corruption : une valeur mondialiste bien partagée

 Malgré sa législation sophistiquée et la probité légendaire de ses hommes politiques, la liste des scandales politico-financiers en France, ne cesse de s’allonger. D’autres révélations concernant jusqu’à l’entourage même du Président et les membres les plus importants de son gouvernement, sont mêmes annoncées par une partie de la presse. Une partie seulement, car il est de bon ton, pour la majorité de nos confrères français, de faire le plus souvent l’impasse sur certaines affaires pourtant connues de longue date. Professionnalisme ou principe de précaution ? Sûrement pas ! C’est plutôt, ce qui parait être devenue la nouvelle règle déontologique des plumitifs aux ordres, appliquant la règle des trois singes : « pas vu, pas entendu, pas rapporté », c’est plutôt donc, une atonie qui dénote avec le lynchage convenu et organisé qui s’en suit, quand il ne leur est plus possible de dissimuler l’inavouable.

Les affaires secouant régulièrement le paysage politique français n’ont malheureusement rien à envier aux scandales de corruption à répétition qui atteignent le parlement, les instances ou même les touts puissants et despotiques commissaires, de l’Union Européenne. Un documentaire de la BBC a récemment illustré, ce que de simples citoyens tentent de dénoncer depuis longtemps. A savoir, que quelque soit le groupe politique, les députés, comme certains fonctionnaires européens, et pas des moindres, étaient aisément corruptibles. En effet, bon nombre de lois votées au sein de l’assemblée de Bruxelles, imposées ensuite aux nations membres et donc aux populations, ne sont en réalité que des copiés-collés des textes présentés par des lobbies industriels et financiers. Mais le scandale ne s’arrête pas là. Tout comme l’affaire chypriote l’a révélée, ce sont des milliards d’Euros d’argent public, qui sont détournés et volés chaque année. La Commissaire aux affaires intérieures de l’Union Européenne, Cecilia Malstrom, a estimé, que le « lobbying corruptionnel » au sein de l’Union Européenne, avoisinerait plus de 120 milliards d’euros. Malgré cet affligeant constat, des mesures efficaces contre la corruption sont toujours à l’étude à Bruxelles. Comme d’habitude, il y a ceux qui réfléchissent et ceux qui agissent.

Pendant ce temps là, en Russie la lutte contre ce fléau s’intensifie. Le Président Vladimir Poutine vient de signer de nouveaux décrets, précisant les conditions d’applications, des lois anti-corruption adoptées en 2012. Les élus, les fonctionnaires et les personnels assimilés au service des entreprises d’état, sont dorénavant tenus de faire figurer sur leurs déclarations de revenus, les avoirs et les propriétés des membres de leur famille. Tout achat important devra être préalablement déclaré et l’origine des fonds devra également être précisée. Rappelons aussi, qu’il est interdit pour ces mêmes personnes, comme aux membres de leur famille, de détenir des valeurs ou des propriétés à l’étranger. Ces mesures drastiques démontrent l’intransigeance du Kremlin pour les conditions « sine qua non » imposées tant aux serviteurs de la nation que de l’Etat. L‘exemplarité n’étant pas une formule creuse ou juste bonne pour autrui.
Connu pour s’être attaqué, sitôt son arrivée au pouvoir, aux oligarques qui dépeçaient la nation et pour avoir rétabli l’autorité de l’Etat, le président Vladimir Poutine, constamment critiqué par les médias occidentaux si discrets chez eux, avait promis de prendre des mesures efficaces contre la corruption et cette politique commence à porter ses fruits. Nombreux sont les personnages de premiers plans et les fonctionnaires de tous échelons, à en faire les frais. La condamnation est sans appel car elle écarte à jamais les coupables, de la fonction publique ou de la représentation politique.


Cette lutte contre la corruption n’est pas qu’un simple effet de manche ou une campagne de relations publiques permettant de détourner l’attention du peuple sur une victime expiatoire. La population russe en mesure progressivement les effets et ne s’y trompe pas. Les derniers sondages concernant l’action du gouvernement russe, ainsi que la cote de popularité du président Vladimir Poutine, en témoignent. Alors qu’en France, comme dans d’autres pays de la zone euro, les condamnations n’empêchent pas les hommes politiques d’être réélus et les fonctionnaires d’être mutés ou promus. Tout au plus n’auront-ils à subir qu’une simple période d’oubli ou un blâme, avant que l’ordre normal des choses ne reprenne son cours.

La démocratie française, à de rares exceptions, n'est plus qu'un mot vide de sens, qui ne sert pour certains qu'à voler leurs élections pour vivre sur le dos des électeurs. Ainsi soit-il au pays du verbe haut et de la gesticulation politique. Malgré sa patience qui s’amenuise, le peuple français est bonne pâte. Il est encore prêt à passer l’éponge plutôt que le kärcher. Il suffirait pourtant de sanctionner les hommes politiques ou les fonctionnaires corrompus, en les rendant inéligibles à vie ou indignes de représenter l’état. On pourrait aussi les obliger à rembourser les sommes perçues ou dissimulées. Le risque deviendrait alors dissuasif et les vocations retrouverait tout leur sens originel : servir le peuple.

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