TOUT EST DIT

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mardi 12 mars 2013

Couper la corde au lieu de défaire le nœud


  Ça va être comique le Conseil des ministres de mercredi prochain. Ils auront tous reçu la lettre de cadrage du premier d’entre eux leur imposant, collectivement, cinq milliards d’euros d’économie. Mais attention, Ayrault l’a bien expliqué : on affûte les crayons de bois au plus court et on surveille l’utilisation de la photocopieuse du coin de l’œil mais on ne touche pas à la masse salariale. Ça va être coton de réaliser des économies sans toucher au poste le plus comaque des dépenses. Mercredi prochain, on imagine les postures. Peillon, peinard, ne craint rien. Avec des embauches en veux-tu en voilà à l’Éducation nationale, il pourra se tenir les côtes face à ses collègues. Si Taubira renonce à remettre un tribunal à Tulle, on peut trouver trois sous. Aurélie Filippetti a d’ores et déjà compris que la Culture est au socialisme version Hollande ce que le gland est au mocassin : un accessoire. Jean-Yves Le Drian peut facilement priver l’armée de chars Leclerc sans mettre en péril la Défense nationale. Encore une poignée d’euros trouvée en moins de temps qu’il n’en faut pour une corvée de latrines.
Sans rire, où va-t-on les trouver ces cinq milliards d’écot de chacun ? Sans doute dans les aides diverses, les subventions variées, les frais généraux. Si, dans les ministères, on commence à comprendre que l’argent qu’on dépense est avant tout celui des Français, ça va nous faire un choc culturel… C’est idiot, cette histoire de cinq petits milliards. Pourquoi pas dix, douze ou cent, pendant qu’on y est. Il ne faut pas se contenter de couper les ficelles quand on peut défaire les nœuds.

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