Ce n'est pas exactement le scénario qu'il espérait. François Hollande, en déplacement deux jours à Dijon pour renouer avec le terrain, a été interpellé dès son arrivée dans le quartier populaire des Grésilles, par des personnes mécontentes de sa politique.
Tout avait pourtant été cadré par ses conseillers. Arrivée en train, déambulation parmi la population, dispositif de sécurité léger, la mise en scène vantée par l'Elysée n'était pas sans rappeler "l'homme normal" de la campagne présidentielle. Mais dès le début, l'ensemble sonne un peu faux. Parmi les gens présents, les trois quarts sont en réalité des militants socialistes, venus plaider la cause de M. Hollande, réclamant de la patience et de l'indulgence pour le gouvernement qui bataille avec la crise.
A l'arrivée sur place du président de la République, la tension monte d'un cran. Des syndicalistes de Solidaires se sont notamment réunis "pour lui rappeler qu'il est socialiste". Plusieurs personnes lui lancent des reproches, l'accusant de "faire la politique du patronat", et de se soucier davantage de la guerre au Mali et du mariage pour tous que des problèmes quotidiens des Français. L'un d'entre eux crie : "M. Hollande, elles sont où vos promesses ?"
L'homme est immédiatement évacué, manu militari, par les services de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) :
mardi 12 mars 2013
A Dijon : "M. Hollande, elles sont où vos promesses ?"
Des images agressives assez éloignées du but recherché par M. Hollande. Alors qu'il est occupé à signer quatre emplois d'avenir dans la maison de l'emploi et de la formation du bassin dijonnais, ses services s'activent pour calmer le jeu. Devant les journalistes présents, les conseillers de l'Elysée remettent la responsabilité sur les forces de sécurité de la préfecture, plaidant l'excès de zèle.
Et M. Hollande dans tout ça ? Interrogé sur la scène qui vient de se dérouler, le président, placide, répond "ah bon ?" avant de reprendre sa visite à travers les rues.
GRAND ACTE DE BRAVOUR !!!!!
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