TOUT EST DIT

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dimanche 3 mars 2013

Au Salon de l'agriculture, la visite mouvementée de Royal


Ségolène Royal est venue passer quelques heures mercredi au Salon de l'agriculture. L'ancienne candidate à la présidentielle suscite toujours autant d'attraction.
Méconnaissable la Ségo, maintenant qu'elle a un job....
A peine est-elle sortie de la voiture grise, qui l'amenait  au Salon de l'agriculture, que Ségolène Royal attire déjà l'attention. Tout de suite, les caméras et micros se pressent autour de l'ancienne candidate à la présidentielle, venue passer quelques heures porte de Versailles, à Paris. Sourire figé, elle tend volontiers sa main à ceux qui veulent lui serrer. Ses premières déclarations à la presse sont pour Stéphane Hessel, "ce témoin de notre siècle", dont la mort a été annoncée quelques heures plus tôt. Puis, elle franchit la porte du Hall 3, où les bovins longent les allées.
Journalistes, gardes du corps et visiteurs se bousculent pour l'approcher, dans une vaste cohue. "C'est Ségolène, c'est Ségolène!", lancent certains. Ils sont nombreux à se réjouir d'avoir simplement pu la toucher : "Elle m'a serré la main." "Ça me fait beaucoup de bien. C'est vraiment d'une grande gentillesse. C'est simple, c'est direct, c'est bien", dit-elle au JDD.fr. 

"Aucune raison que la viande fasse 5.000 kilomètres"

En pleine crise autour du scandale de la viande de cheval, Ségolène Royal dit vouloir porter un message de "confiance". "Il faut saisir l'occasion de cette crise pour changer le système et faire en sorte que les agriculteurs puisse vendre directement les produits", explique-t-elle au JDD.fr. La socialiste plaide pour les "circuits-courts". "Il n'y a aucune raison que la viande fasse 5.000 kilomètres pour atterrir dans nos assiettes", assure-t-elle.
Entre les stands, elle prend son temps, pose avec les enfants qui la sollicitent : "Tu as quel âge?", "qu'est-ce que tu veux faire plus tard, agriculteur?", questionne-t-elle. "C'est l'ancienne femme du président", explique une mère à sa fille. Pendant ce temps, l'essaim qui se forme autour d'elle s'élargit minute après minute. "L'année dernière, c'était encore pire", souffle le vice-président de la région Poitou-Charentes, Benoît Biteau. 

Garot, le fidèle de Royal

Après les bovins, direction les moutons. "Ils ont l'air épuisé", s'amuse Ségolène Royal, qui prend un agneau dans ses bras. Les flashs crépitent. A un stand qui revendique "le meilleur agneau", elle trempe ses lèvres dans de la "trouspinette", du vin rouge avec des herbes. Le ministre de l'Agrolimentaire, Guillaume Garot, fidèle de Ségolène Royal, la rejoint à ce moment-là. "Tu arrives au bon moment", glisse-t-elle. "Je viens tous les jours, j'ai presque un lit de camp ici", répond le ministre.
Puis, devant un restaurant gastronomique réunissant les bonnes tables du Poitou-Charentes, où trône une photo de Ségolène Royal, elle vient prendre le micro pour remettre le prix Poitou-Charentes "circuits-courts, de la fourche à la fourchette" à deux lauréats. "L'alimentation n'est pas une marchandise comme les autres", assène-t-elle. Et dénonce "un système prédateur, spéculateur ". "Ce que veulent les éleveurs, c'est que cette crise serve à quelque chose", assure Ségolène Royal, qui considère que les consommateurs sont la "proie des gens sans vergogne et sans morale". Elle le promet : "Un autre modèle agricole est possible." Ministre de l'Agriculture, Ségolène Royal? Elle balaye l'hypothèse en quelques mots : "Je m'en occupe déjà." 
Caroline Vigoureux - leJDD.fr

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