mardi 26 février 2013
Court-circuit à l'Élysée
Ce qu'il y a d'embêtant avec les organismes indépendants, c'est cette manie de lâcher des vérités sans prévenir. La Commission de régulation de l'énergie vient ainsi de dégoupiller une petite grenade : les tarifs de l'électricité devraient augmenter de 30 % d'ici à 2017 pour les consommateurs, entre 16 et 23 % pour les entreprises. Cela s'explique, notamment, par le coût des énergies renouvelables, mais mérite tout de même quelques questions. En particulier pour l'industrie, que l'on jure par ailleurs vouloir sauver...
Sauf que l'Élysée, sur ce sujet de l'énergie, est en court-circuit. On parle partout du retour des usines aux États-Unis grâce au gaz de schiste ? Pardon, sujet tabou ! Il y a deux ministres Verts au gouvernement...
Pour les mêmes raisons, le débat sur le nucléaire a lui aussi été soigneusement enfoui. Des décisions cruciales sont pourtant à prendre : place de l'atome en France, choix technologiques pour la prochaine génération de réacteurs, alliances pour Areva et EDF, etc. Mais non. Le programme nucléaire, c'est la fermeture de la centrale de Fessenheim, prévue pour l'instant... fin 2016.
Sur ces deux points, le gouvernement semble engagé dans une grande course de lenteur. Jusqu'au jour où Cécile Duflot et Pascal Canfin quitteront le navire ? On ne sait trop si ce sont les Verts - visiblement ravis de leurs maroquins - qui sont otages de François Hollande ou l'inverse...
Bien sûr, il y a ce grand débat sur la "transition énergétique" qui vient, doté d'un puissant "Conseil national". Utile, sauf que, sans volonté élyséenne, ce comité (de plus) pourrait bien répondre à la définition qu'en faisait Churchill : "Groupe de personnes incapables de faire quoi que ce soit par elles-mêmes qui décident collectivement que rien ne peut être fait."
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