TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 10 février 2013

Ces "durs" qui font peur au gouvernement


Ces cinq représentants syndicaux - de Goodyear, Petroplus, PSA-Aulnay, Fralib et ArcelorMittal - inquiètent le gouvernement. Et ils sont prêts à aller jusqu'au bout.

Lionel Burriello, la relève d'ArcelorMittal

Il défend les hauts fourneaux avec autant d’ardeur que son collègue de la CDFT, Édouard Martin. Et il crève l’écran autant que lui. Lionel Burriello, 35 ans, mécanicien, est à la tête de la fronde pour sauver les 630 emplois de Florange. Il a adhéré à la CGT il y a quatre ans, en réaction à la fermeture de l’usine de Gandrange. Son objectif : créer une "jurisprudence Florange", sans mâcher ses mots vis-à-vis du gouvernement, qu’il a qualifié de "traître".

Yvon Scornet, le "papa" de Petroplus

Il est le "papa" de la "mémé", surnoms que les ouvriers donnent à leur raffinerie de Petit-Couronne. Yvon Scornet, 56 ans, a commencé comme aide-opérateur en 1980. Le militant Lutte ouvrière se syndique alors à la CGT, qu’il quitte au bout de deux ans en dénonçant une orientation "stalinienne". Pour finalement y revenir… Le porte-parole de l’intersyndicale a fait de la survie de Petroplus le combat de sa vie, alors que les 470 salariés restent toujours suspendus à un repreneur.

Mickaël Wamen, Goodyear jusqu'au bout

Lorsque son nom revient, ces jours-ci, c’est pour dénoncer "l’irresponsabilité" de la CGT dans la gestion du dossier Goodyear. La reprise du site par le groupe Titan a traîné pendant cinq ans, faute d’un accord avec la CGT. L’usine est aujourd’hui menacée de fermeture, et les syndicats sont divisés. Mickaël Wamen, 40 ans, ex-candidat divers gauche aux législatives dans la Somme et "fils spirituel" de Maxime Gremetz, reste droit dans ses bottes. "Tout ce que je fais, c’est pour empêcher les ouvriers de terminer à Pôle emploi. Nous avons toujours gagné nos audiences. J’y crois."

Jean-Pierre Mercier, de Lutte ouvrière à PSA-Aulnay

Ses petites lunettes grises et son visage poupin n’ont pas empêché la direction de PSA d’en faire sa bête noire. Entré comme cariste à l’usine d’Aulnay après dix années d’intérim, Jean-Pierre Mercier adhère à la CGT en 1998, bien après avoir pris sa carte chez Lutte ouvrière. As des formules, le syndicaliste de 44 ans a été le porte-parole de Nathalie Arthaud lors de la présidentielle, puis s’est présenté aux législatives. Il négocie aujourd’hui avec intransigeance le sort des 3.000 salariés d’Aulnay.

Olivier Leberquier, l'infatigable défenseur de Fralib

Voilà plus de 800 jours qu’il lutte contre la fermeture de l’usine de thé de Gémenos, propriété du groupe anglo-néerlandais Unilever. Olivier Leberquier ferraille pour reprendre l’unité sous forme de coopérative, gérée par les 182 salariés. Le syndicaliste CGT a fait ses classes à l’usine du Havre, qu’il quitte en 1997, à sa fermeture, pour rejoindre le site des Bouches-du-Rhône. À 49 ans, ce Normand, fils de militants communistes et syndicaux, rêve de faire de son projet de scop un exemple.

0 commentaires: