Ce mandat inauguré sous des trombes d’eaux, a toutes les
chances de finir emporté par le torrent des passions et des intrigues de
Cour. L'épisode du twittergate pourrait faire rire, s’il ne révélait au
grand jour la vacuité de François Hollande à qui nous avons, bien
légèrement, confié les clefs du destin de la France.
Vous avez aimé Mitterrand, ses maîtresses et sa fille cachée, alors
vous allez adorer Hollande, sa mollesse et ses mégères pas même
apprivoisées. Alors qu’après son élection, le « gendre idéal » des
médias marche sur l’eau, multiplie les cadeaux à ses pigeons
d’électeurs, tout comme l’autre les pains, ses concubines s’étripent
joyeusement sur la place publique. Tout ceci serait de peu d’importance,
si ces règlements de comptes de poissonnières ne concernaient que les
intéressées. Mais à l’heure de l’ultra communication, la première
concubine de France, trouve intelligent de laisser libre cours à sa
vindicte à l’égard de l’une des mères des enfants de son jules, sur la
place publique, par twitter interposé et l’affaire devient cosmique (NB :
sans « s », ça marche aussi !).
Un Président normal peut-il entretenir un harem républicain ?
Que Hollande, malgré un physique des plus ingrats, ait pu mener une
vie sexuelle de grand mamamouchi, n’est que l’un des nombreux miracles
dus à l’ENA. Cette école du pouvoir est la pierre philosophale qui
transforme, instantanément, le crapaud en Prince charmant et le ravi de
la crèche de Tulle, en Président de la République. Comme il faut
toujours raconter des histoires au bon peuple pour lui faire oublier
qu’il vit au royaume des faux culs, les médias, sans doute pour masquer
le fait qu’aucune femme n’est encore jamais parvenue au « pouvoir
suprême », nous saturent des aventures de la « Première dame de France
». Alors que l’intelligentsia dominante de ce milieu vomit les
États-Unis, elle n’a pourtant de cesse de nous survendre le concept de «
first lady » qui ne correspond à rien de concret chez nous. Cet
enfumage en règle permet, utilement, de parler d’autre chose que de
politique, tout en flattant le puissant au travers de la femme qui,
comme chacun le sait, est à la base de chaque réussite politique bla,
bla, bla… Jusqu’à ce que, patatras, une gourde qui n’est même pas mariée
au nouveau Président, vienne mettre l’édifice à bas, en se mêlant de ce
qui ne la concerne pas.
La vie sentimentale du Président est agitée et ses nombreuses femmes,
d’autant moins décidées à lâcher le bestiau, qu’il n’a jamais été
visiblement foutu, en bon décideur, de mettre un terme définitif à ces
aventures multiples. Il faut dire que dans deux cas sur trois, il a
planté des lardons à ses conquêtes. La dernière en date n’étant
préservée de la grossesse hollandaise que par la grâce de Mère Nature.
Il a même fait de chacune de ses femmes, des hommes politiques, dont le
degré d’éloignement de Paris est inversement proportionnel à l’attention
qu’il leur porte. Ségolène, si tu nous lis …
Sous le prétexte, commode, que des inconscients ont décidés, un jour
de mai 2012, de porter ce « tombeur » à l’Élysée, devons-nous supporter,
voire entretenir ses mères porteuses ? Je ne le pense pas et pour tout
dire, je n’ai jamais vu, sur les bulletins de vote, d’autres noms que
celui des candidats. En vertu de ce saint principe, la normalité bien
comprise voudrait que « sa normalitude » dise à sa copine de la boucler
et de nous foutre la paix avec ses états d’âmes de jalouse
obsessionnelle. Seulement quelque chose me dit que ce n’est pas sur le
point d’arriver, car François II n’est pas le genre d’homme à
poser ses attributs sur la table, pour mettre les points sur les « i »,
bien au contraire. En bon adepte de la synthèse, il évitera tout conflit
avec sa volcanique compagne et fera le dos rond, comme si de rien
n’était. Pour montrer sa virilité il faut avoir des « couilles au cul »,
disait le Général Bigeard, avant d’ajouter avec un sourire matois : «
et de préférence les siennes ». Or je crains fort qu’en la matière, la
France de gôôôche ne se soit dotée de l’eunuque du sérail.
Quand le privé devient public
Cet épisode de « Dallas rue du Faubourg Saint-Honoré» pourrait faire
rire, s’il ne révélait au grand jour la vacuité de celui à qui nous
avons, bien légèrement, confié les clefs de la valise nucléaire.
Comprenons nous bien, je ne dis pas qu’un homme qui ne peut se faire
entendre de sa femme est incapable de gouverner un pays qui compte plus
de fromages que de départements. Je pose simplement la question de
savoir quelle est l’influence réelle de sa concubine sur la politique de
mon pays.
Je n’ai pas voté pour ce clown mais je doute fort que ceux qui l’ont
fait par conviction ou pour faire plaisir à François Bayrou, aient un
jour pensé qu’ils votaient pour Valérie Trierweiler. Aurait-elle été
élue que je n’aurais rien à y redire mais elle n’est, en l’occurrence,
que la pièce rapportée et à ce titre devrait s’astreindre à un silence
bien venu. Seulement quand on est journaliste et que l’on a pris
l’habitude de prendre le monde à témoin de la moindre émotion qui vous
étreint, on est bien en peine de la fermer du jour au lendemain. Pire,
lorsque l’on s’imagine, peut-être à raison et c’est bien le drame, que
l’on est pour quelque chose dans l’ascension de l’ectoplasme, on
revendique sa part. Seulement c’est « sa chose » que les Français ont
désigné pour les gouverner, pas sa concubine notoire et manifeste quel
qu’ait été son rôle dans la mise sur orbite du personnage. À ce titre,
je ne vois donc pas ce qui l’autorise à imaginer être en capacité de
partager un pouvoir dont le Peuple ne l’a pas investie. Sauf à imaginer
que c’est Valérie qui a placé la mine Nafissatou sur le parcours, jusque
là, semé de roses du mari d’Anne, dans une suite du Sofitel de
New-York. « Une faute morale c’est certain … un complot nous verrons »
comme disait l’époux de la Première cocue de la planète.
Sans invoquer les mânes de Tante Yvonne, imaginons nous Bernadette
s’assurant de la défaite électorale des ex-maîtresses de son coureur de
mari ? Elle y aurait laissé sa santé, la pauvre ! Plus sérieusement, la
presse qui s’est, avec juste raison, indignée du népotisme d’un Nicolas
Sarkozy faisant de son fils de 22 ans le patron du quartier d’affaire de
la Défense, est d’un silence assourdissant dans ce sac de nœuds
conjugal. Si elle ne peut s’empêcher de rapporter les faits, et pour
cause, elle se démène pour nous dire que c’est après tout « bien normal
». Cette satanée « normalitude », encore et toujours ! Il faut dire que
la principale intéressée fait partie de la corporation et qu’elle a vite
fait de vous ruiner une carrière, demandez donc à Pierre Salviac.
Imagine-t-on les réactions de ces sourds muets si Carla Bruni avait joué
un pareil tour de cochon à Cécilia ? Bien sûr que non, car Sarkozy
avait bien des défauts mais il n’utilisait pas l’argent des
contribuables pour faire de ses femmes, des pensionnées du suffrage
universel. Elle est belle la "République irréprochable". Oui, vraiment,
"le changement c’est maintenant" !
Cette affaire nous en dit en réalité plus long sur l’anormalité du Président que tous les éditoriaux laudatifs de Libération sur sa prétendue normalité. Elle n’est hélas que la première d’une longue série de scandales qui va se répartir sur tout ce quinquennat, à un rythme d’enfer. En effet, songeons que tout ce merdier survient à peine plus de cinq semaines après que « mouise man » soit entré à l'Élysée. Déjà, ses proches s’entredéchirent à pleines dents. Gageons que si la folle du Poitou devient la victime du « complot de La Rochelle », elle n’aura de cesse de pourrir la vie de son « cher François » pendant les 59 mois restant. Nous ne sommes donc pas, et le Président non plus, au bout de nos peines. Attendons avec gourmandise qu’Anne Hidalgo, l’autre cible, tente de succéder à Bertrand Delanoë. Cette sinistre perspective, pour « Valoche », a déjà couté, à ce dernier, le poste de ministre de la Justice auquel son grand talent de brasseur de vent le destinait. À la place nous avons eu Taubira : quelle chance ! Comme quoi, les coucheries de Hollande ont déjà des conséquences palpables pour le pays. Pas la peine d’être de gauche et d’ironiser sur les mœurs de l’Ancien Régime si c’est pour se comporter en Régent, le talent en moins. Ce mandat inauguré sous des trombes d’eaux, a toutes les chances de finir emporté par le torrent des passions et des intrigues de Cour. Décidément la règle constitutionnelle, non écrite, de la Vème République qui veut que l’on regrette toujours le prédécesseur à l’aune des avanies que nous inflige son successeur, se vérifie encore une fois. Heureusement qu’avec De Gaulle nous partions de haut. Ceci dit, à force de tomber de Charybde en Scylla, où en serons nous donc réduit dans deux mandats ?
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