Nous sommes à un mois de la déclaration de politique générale
de Jean-Marc Ayrault, c'est-à-dire à un mois de l'annonce d'une pluie
de prélèvements, d'impôts et de taxes qui vont s'abattre sur les
Français.
Selon Les Échos,
le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a prévu de faire sa déclaration
de politique générale à l’Assemblée nationale le 2 ou 3 juillet. Il n’a
donc aucun doute quant à sa présence à Matignon à cette époque.
Apparemment, le collectif budgétaire (projet de loi de finances
rectificative), qui intégrera les premières mesures fiscales du
quinquennat, devrait être présenté en conseil des ministres le 4
juillet. Il est à craindre que les mesures fiscales qui seront annoncées
en ce début d’été et une fois les élections législatives passées soient
assez terribles.
"Il y a d’autres moyens que de réduire les dépenses (publiques). Nous, nous pensons qu’il y a d’énormes marges de manœuvre en faisant rentrer des impôts complémentaires",
a déclaré lundi dernier la première secrétaire du PS, Martine Aubry.
Bien évidemment, toutes les suppositions sont possibles afin de
comprendre ce que recouvre le terme "impôts complémentaires". Le
problème, c’est "énormes". La France étant déjà le pays où les
prélèvements obligatoires sont les plus élevés du monde et qui connait
le plus grand nombre de taxes, prélèvements et impôts, nous ne pouvons
être que dubitatifs quant aux mesures qui permettraient de lever des
montants "énormes". Ce ne sont, en tout état de cause que des mesures à
large assiette, car vous connaissez la règle qui veut qu’un petit impôt
assis sur une large assiette rapporte toujours plus qu’un gros impôts
sur une assiette étroite. De plus, ne sous-estimons pas la fuite. Un
public aisé et informé a toujours plus de facilité à échapper, par la
fuite en dernier ressort, à la sur-imposition alors que le public de
masse est scotché en France et obligé de se soumettre.
L’imagination sera probablement mise à "contributions"
(excusez-moi, je n’ai pas pu m’en empêcher) afin de vous proposer
quelques nouveautés en plus des grands classiques déjà annoncés comme la
diminution du montant exonéré sur les successions ou les donations,
l’augmentation des prélèvements obligatoires sur les "revenus du
capital" (votre assurance vie) qui vous sera présenté comme compensé par
le doublement du plafond du livret A dont les intérêts resteront
en-dessous de l’inflation.
En tous cas, la déclaration de Madame Aubry est claire, pas question
de diminuer le coût de fonctionnement de l’État, ce sont aux citoyens de
payer plus. Ce à quoi, d’ailleurs, nous nous attendions au regard de la
composition du gouvernement, puisque, sexes et couleurs de peaux mises à
part, nous avons un gouvernement parfaitement monolithique, composé à
100% de… fonctionnaires !
Enfin, n’oublions pas que Madame Aubry, qui a très certainement
"vendu la mèche" pour montrer à ses électeurs que bien que laissée sur
le côté du chemin gouvernemental, elle est quand même "au courant", est
l’actuel maire de Lille. Or, c’est son prédécesseur, alors Premier
ministre (lui !) d’un Président socialiste, qui avait imaginé et imposé…
"l’emprunt obligatoire". Une piste à explorer, peut être ?
samedi 16 juin 2012
Il ne nous reste plus qu’un mois… à peine un mois…
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