Dans sa lettre au Père Noël, François Hollande souhaite que la France renoue avec la compétitivité, la croissance et un chômage en baisse. C'est d'ailleurs ce qu'il annonce aux Français, parce que le Père Noël, il y croit vraiment.
«Le chômage ne va cesser d’augmenter pendant un an», a reconnu le chef de l’État sur Europe 1 mais «la volonté qui est la mienne, c’est qu’à la fin de l’année 2013, et ça va être long, il y ait une inversion» de la courbe, c’est-à-dire que le chômage «à ce moment-là régressera», a-t-il dit.
La bonne nouvelle,
c'est François Hollande qui l'apporte : l'INSEE a tort, la courbe du chômage va s'inverser en 2013. Du moins, c'est ce qu'il souhaite, et comment ne pas le croire ? Lui n'est pour rien dans la situation actuelle, qu'il faut imputer à la crise et aux choix faits par d'autres avant lui ; il était conscient de ces difficultés lorsqu'il s'est présenté à l'élection présidentielle pour sauver le pays, une belle preuve de courage.
«La vérité c’est que nous avons eu une année 2012 très difficile» avec la crise de la zone euro et que «l’année 2013 reste encore entachée par les choix de ces dernières années», a poursuivi Hollande soulignant qu’en arrivant au pouvoir, il «savait que la situation était grave».
«Je dis aux partenaires sociaux: que l’occasion ne soit pas manquée et au patronat en particulier, n’attendez pas que la loi fasse ce que les partenaires eux-mêmes n’auraient pas convenu», a-t-il ajouté sur Europe 1, alors que la négociation se poursuivra en janvier.
Tout va aller mieux :
Les Français, «je veux leur donner confiance mais leur dire la réalité des choses: ça va être dur, c’est dur mais on va s’en sortir parce qu’on met tous les moyens pour ça», a-t-il martelé.
Les Français ont toutes les raisons d'être confiants. D'abord parce que la France va redevenir compétitive d'un grand coup de baguette magique :
«J’ai fait des choix pour la compétitivité, pour l’emploi», avec le crédit d’impôt pour les entreprises, le contrat de génération, les emplois d’avenir, a-t-il dit. François Hollande, qui avait souhaité un accord avant la fin de l’année, a ajouté «parfaitement comprendre» que les partenaires sociaux prennent un peu plus de temps. «Je préfère qu’il y ait un peu plus de temps et un accord que tout de suite et pas d’accord», a-t-il conclu.
Ce que nous dit le président, c'est que les emplois aidés, qui ont un coût et pèseront donc sur la compétitivité, vont améliorer notre compétitivité. Ce sont d'ailleurs, selon l'INSEE, les seuls emplois qui seront créés :
Au contraire, l’emploi dans les secteurs non-marchands serait en hausse (+26 000 en 2012, +31 000 au premier semestre 2013) notamment en raison «de la progression du nombre de bénéficiaires de contrats aidés».
Ce système n'est
pas réformable, et on voit mal comment la simple volonté gouvernementale pourrait créer de l'emploi. En disant la vérité aux Français sur les temps difficiles qui les attendent, le président les rassure sur le reste de son discours. Les Français le croient ; les autres, ceux qui partent,
ne seront bientôt plus Français.
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