TOUT EST DIT

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jeudi 22 novembre 2012

L'UMP persiste dans une logique suicidaire

Copé qualifie Fillon de «mauvais perdant», refuse la solution Juppé et se dit prêt à aller devant la justice.
Faisant fi des railleries de la gauche, voire de la presse, l'UMP semblait jeudi matin dans une logique jusqu'au-boutiste. Pour ne pas dire suicidaire. Qualifiant désormais François Fillon de «mauvais perdant qui vient donner des leçons de morale sans se les appliquer à lui-même», Jean-François Copé s'est déclaré, sur Europe 1, prêt à «aller devant la justice» pour trancher le contentieux électoral qui l'oppose à l'ancien premier ministre.

Tête a claques, mais Fillon est lamentable
Pointant des «réserves» à Nice, à Paris ou encore à Marseille, Jean-François Copé a dénoncé des «opérations massives, délibérées et préméditées de fraude!». Et s'est dit prêt à apporter dans la journée des «éléments» sur les résultats de Nouvelle-Calédonie, qui sont depuis mercredi au cœur du litige. Traduction: en haussant ainsi le ton sur une matinale de grande écoute, le nouveau président contesté de l'UMP a pris à témoin les Français. Il ne se laissera pas voler «sa» victoire. La proposition des fillonistes de mettre en place «une direction transitoire» derrière Alain Juppé n'a donc, à ses yeux, aucun sens. «Le problème n'est pas là, ma réponse est non. Ce n'est pas à la bonne convenance de celui qui a perdu…», tranche-t-il.
Il n'empêche. À écouter les différents lieutenants des deux camps, qui étaient les invités des différents plateaux de télévision et de radio jeudi matin, aucune éclaircie ne semblait en vue dans le ciel de l'UMP. Ancien directeur de campagne de Fillon, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti contestait toujours sur i-Télé la victoire de l'ancien secrétaire général de l'UMP. Tandis que sur RTL l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui avait également soutenu la candidature de Fillon, a jugé qu'il était temps de «vider cette affaire-là». «Je ne crois pas que le président de l'UMP puisse être un président à part entière si son élection est entachée du moindre soupçon d'illégitimité», a ajouté l'ex-secrétaire général de l'Élysée de Nicolas Sarkozy.

Borloo se frotte les mains

Pour l'opinion, comme pour les militants, ce «feuilleton» laissera-t-il des traces dans le paysage politique de la droite? Sur Radio Classique et Public Sénat, l'ancien candidat à la candidature pour la présidence de l'UMP Bruno Le Maire a estimé que «la solution ne doit pas être médiatique». «Que Fillon et Copé se taisent et se voient dans les 24 heures!», a demandé le député de l'Eure. Trop tard, a jugé en substance sur France Inter le juppéiste Benoist Apparu, pour qui Copé et Fillon se sont cramés et «ne peuvent plus diriger l'UMP».
En attendant, au centre, notamment à l'UDI, Jean-Louis Borloo se frotte les mains. Aujourd'hui, «nous sommes la force sereine d'opposition», a lancé sur France Info l'ancien ministre d'État, qui assure encore que les adhésions à son parti «arrivent par milliers». Au MoDem, François Bayrou est encore plus pessimiste quant à l'avenir de l'UMP. «On est devant une explosion, et une explosion sur le fond», a-t-il déclaré sur France 2.

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