Voilà un chantier qui intéresse tous les Français sans exception, répond à l'intérêt général puisqu'il vise à réduire une facture énergétique qui n'a de cesse de gonfler, et obéit à de nobles motivations : consommer moins et mieux. Sauf à verser dans la mauvaise foi, il devrait être bien accueilli, encore faudra-t-il de l'habileté pour éviter de le transformer en fausse bonne idée. S'attaquer aux tarifs du gaz et de l'électricité n'est pas une mince affaire dans un environnement hyperréglementé. La réforme se devait d'être entreprise. D'abord, elle a été promise. Ensuite, la précarité énergétique touche des millions de Français. Enfin, une parade s'imposait après l'annulation du gel des tarifs du gaz qui obligera sept millions de ménages à des paiements rétroactifs. La nouvelle facturation n'entrera en vigueur qu'en 2014. Elle suppose d'instaurer un système de bonus-malus certes vertueux mais ô combien complexe. Il s'agit de se montrer plus citoyen sur un plan écologique, plus solidaire envers les ménages en difficulté. Aujourd'hui, plus on consomme, moins on paie. Demain, plus on consommera, plus on paiera, selon une facturation calquée sur trois seuils : consommation vitale, de confort, de luxe. Changement radical de philosophie mais dispositif proche de l'usine à... gaz, au sens où il combinera un nombre de critères à faire pâlir un polytechnicien. Pas sûr que la lisibilité de la tarification, déjà très opaque, y gagne mais la chasse au gaspi et aux passoires thermiques vaut bien une petite révolution. On reproche assez au gouvernement de musarder pour ne pas se féliciter quand il appuie sur l'accélérateur.
jeudi 6 septembre 2012
Une réforme qui demandera de l'énergie
Voilà un chantier qui intéresse tous les Français sans exception, répond à l'intérêt général puisqu'il vise à réduire une facture énergétique qui n'a de cesse de gonfler, et obéit à de nobles motivations : consommer moins et mieux. Sauf à verser dans la mauvaise foi, il devrait être bien accueilli, encore faudra-t-il de l'habileté pour éviter de le transformer en fausse bonne idée. S'attaquer aux tarifs du gaz et de l'électricité n'est pas une mince affaire dans un environnement hyperréglementé. La réforme se devait d'être entreprise. D'abord, elle a été promise. Ensuite, la précarité énergétique touche des millions de Français. Enfin, une parade s'imposait après l'annulation du gel des tarifs du gaz qui obligera sept millions de ménages à des paiements rétroactifs. La nouvelle facturation n'entrera en vigueur qu'en 2014. Elle suppose d'instaurer un système de bonus-malus certes vertueux mais ô combien complexe. Il s'agit de se montrer plus citoyen sur un plan écologique, plus solidaire envers les ménages en difficulté. Aujourd'hui, plus on consomme, moins on paie. Demain, plus on consommera, plus on paiera, selon une facturation calquée sur trois seuils : consommation vitale, de confort, de luxe. Changement radical de philosophie mais dispositif proche de l'usine à... gaz, au sens où il combinera un nombre de critères à faire pâlir un polytechnicien. Pas sûr que la lisibilité de la tarification, déjà très opaque, y gagne mais la chasse au gaspi et aux passoires thermiques vaut bien une petite révolution. On reproche assez au gouvernement de musarder pour ne pas se féliciter quand il appuie sur l'accélérateur.
Voilà un chantier qui intéresse tous les Français sans exception, répond à l'intérêt général puisqu'il vise à réduire une facture énergétique qui n'a de cesse de gonfler, et obéit à de nobles motivations : consommer moins et mieux. Sauf à verser dans la mauvaise foi, il devrait être bien accueilli, encore faudra-t-il de l'habileté pour éviter de le transformer en fausse bonne idée. S'attaquer aux tarifs du gaz et de l'électricité n'est pas une mince affaire dans un environnement hyperréglementé. La réforme se devait d'être entreprise. D'abord, elle a été promise. Ensuite, la précarité énergétique touche des millions de Français. Enfin, une parade s'imposait après l'annulation du gel des tarifs du gaz qui obligera sept millions de ménages à des paiements rétroactifs. La nouvelle facturation n'entrera en vigueur qu'en 2014. Elle suppose d'instaurer un système de bonus-malus certes vertueux mais ô combien complexe. Il s'agit de se montrer plus citoyen sur un plan écologique, plus solidaire envers les ménages en difficulté. Aujourd'hui, plus on consomme, moins on paie. Demain, plus on consommera, plus on paiera, selon une facturation calquée sur trois seuils : consommation vitale, de confort, de luxe. Changement radical de philosophie mais dispositif proche de l'usine à... gaz, au sens où il combinera un nombre de critères à faire pâlir un polytechnicien. Pas sûr que la lisibilité de la tarification, déjà très opaque, y gagne mais la chasse au gaspi et aux passoires thermiques vaut bien une petite révolution. On reproche assez au gouvernement de musarder pour ne pas se féliciter quand il appuie sur l'accélérateur.
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