samedi 15 septembre 2012
Hollande repeint le Grenelle en rose
Le Président est décidément à la relance. Tandis que des doutes sur sa
capacité à tenir ses promesses sont émis, il veut convaincre de sa
volonté d'honorer ses engagements en matière de développement durable -
qui n'a jamais été sa tasse de thé - et de la sincérité de sa mue, ou
plutôt de sa mutation écologique. Nicolas Sarkozy avait son Grenelle de
l'environnement, un électrochoc utile plus qu'un new-deal. Lui aura sa
Conférence, réponse du berger à la bergère qui l'expose à la critique
analogue de la poudre aux yeux. Les faits sont têtus : les intentions
présidentielles commencent par l'emporter sur les grand-messes
participatives et au final les événements disposent. Aussi personne
n'est dupe de son aptitude à dépasser l'objectif de réduire les gaz à
effet de serre, ou à ramener de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la
production d'électricité. De même devra-t-il dire comment il finance la
croissance verte qui exige d'investir massivement dans les énergies
renouvelables, et clarifier sa conception de la fiscalité verte. Car
s'il écarte tout impôt nouveau, il prévoit d'étendre le principe
pollueur-payeur... Hier, il a surtout délivré des gages à ses alliés
verts, pas vraiment à la noce jusqu'ici, au risque de se fâcher avec la
gauche « réaliste ». D'abord, il confirme la fermeture de Fessenheim.
Non sans renforcer les arguments de ceux qui dénoncent « l'acharnement
thérapeutique » sur la doyenne des centrales lorsqu'il en fixe
l'échéance à fin 2016. Ensuite, il se range dans le camp des opposants à
l'extraction du gaz de schiste, quitte à se priver de ressources...
économiques et à indisposer les patrons.
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