samedi 25 août 2012
Quand la France oublie ses racines,
c’est la mauvaise herbe qui s’installe
C’est un sondage Gallup conduit au niveau mondial qui l’affirme : au
classement de 57 pays par revendication de l’athéisme de la part de la
population, la France est au quatrième rang, avec 29 % d’athées
revendiqués. Auxquels s’ajoutent 34 % qui se décrivent comme « non
religieuses ». Le nombre d’athées revendiqués a plus que doublé en sept
ans : il était de 14 % (la moyenne européenne) en 2005 aux termes d’une
enquête similaire, mais portant sur 39 pays. Contre 58 % de personnes
disant alors être « religieuses » il n’y en a plus que 37 % aujourd’hui
(malgré l’augmentation de la population musulmane ?)
Les sondages ont leurs limites, nous le savons : celui-ci, en
France, a été conduit auprès de 1 671 personnes par internet, et non en
direct ou par téléphone comme cela a été le cas dans la plupart des
pays. Mais enfin une tendance se dessine de manière massive. De plus en
plus de personnes en France ont éliminé Dieu de leurs vies, que ce soit
de manière consciente ou par une forme d’oubli. On attend les
commentaires de l’Eglise de France devant ce cuisant constat d’échec qui
est avant tout une tragédie.
Pour ce qui est de l’athéisme revendiqué, la France se trouve ainsi
avec 29 % derrière la Chine (47 %), le Japon (31 %), la République
tchèque (30 %, mais elle compte le moins de personnes se disant
religieuses, 20 %). Après la France, le taux dégringole à 15 % pour la
Corée du Sud et l’Allemagne.
La France, fille aînée de l’Eglise…
Faut-il s’étonner que les Français aient élu un Président qui promet
d’inscrire la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat dans la
Constitution ?
Sans doute non, mais plus gravement, il faut souligner les
conséquences de cet état de choses. Tourner le dos à Dieu, c’est refuser
l’idée d’un fondement transcendant du bien et du mal, diluer la
responsabilité des êtres humains, réduire la moralité à une « éthique »
vaguement consensuelle et ouverte à toutes les formes de tyrannie
visibles ou cachées. La société sans Dieu glisse nécessairement vers la
loi du plus fort ; elle est aussi le lieu d’une désespérance
fondamentale que par charité, il faut nommer et combattre. La France est
dépressive, on le sait. Et les psychotropes sont le véritable opium du
peuple…
Cet état de choses doit également aiguiser le regard sur une
information qui vient de tomber. Dans une lettre ouverte virulente, la
Fédération de la Libre Pensée, présidée par Marc Blondel, ancien
secrétaire général de FO, vient de demander au président de la
République l’abrogation de la loi Debré du 31 décembre 1959 afin de
rétablir le « principe républicain fonds publics à l’école publique,
fonds privés à l’école privée ».
Adopté à son congrès annuel à Sainte-Tulle, le texte rappelle à
Hollande, qui en est bien convaincu, qu’il est le « garant de la laïcité
de l’Etat et de l’Ecole ».
La loi Debré constitue « une tumeur maligne dans le corps de la
laïcité de l’Ecole », assure la lettre. « Si la liberté d’ouvrir des
établissements privés d’enseignement doit être garantie, néanmoins la
Nation a pour unique devoir d’assurer les conditions de la formation de
citoyens libres et éclairés dans la République », poursuit le texte,
affirmant qu’il faut « rétablir dans sa plénitude le monopole de la
définition des programmes et des diplômes ».
Il serait donc urgent de réserver les financements publics aux seuls
établissements publics d’enseignement : « les seuls qui garantissent
aux jeunes consciences d’apprendre à l’abri de tous les dogmes ».
C’est Jules Ferry. Rappel logique de la part de la Libre Pensée,
certes. Mais c’est Jules Ferry que François Hollande a honoré de son
premier acte public « choisi ».
Le contexte irréligieux français doit conduire à ne pas prendre tout
cela comme du verbiage ou comme une vaine menace : on est bien en train
d’achever de vider le mariage de sa substance !
Ce samedi 25 août, nous fêtons la saint Louis. Il veille toujours
sur la France… Et si nous fleurissions ses statues pour faire un
pied-de-nez aux sondeurs et aux bouffeurs de curé ?
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