Toujours plus loin dans l’ignominie… Voici la nouvelle idée
socialiste : vous faire payer des impôts sur le loyer que vous ne payez
pas !
Les lecteurs réguliers de mes chroniques sont habitués au parallèle
que j’aime faire entre notre statut de citoyen français du XXIe siècle
et celui de serf du Moyen-Âge. Le fond de cette comparaison tient au
fait que rien ne nous appartient, que tout est intrinsèquement propriété
de l’État qui nous laisse, sous condition de versements, une jouissance
limitée et réglementée de biens dont il se réserve le droit absolu de
reprise et de modification unilatérale des droits d’usage.
Eh bien, nous allons encore un petit peu plus loin dans le
raisonnement. Nous dépassons même le stade du serf. Si aujourd’hui vous
achetez votre résidence principale, vous devez acquitter un impôt
supplémentaire, la taxe foncière, voire d’autre taxes si votre résidence
est considérée comme « luxueuse » ou si sa quote part d’intégration
dans le patrimoine vous fait assujettir à cet impôt discriminatoire et
confiscatoire qu’est l’ISF. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez
de votre « soi-disant » propriété. Vous ne pouvez pas la laisser vide,
pas choisir à qui la louer en fonction de critères qui sont les vôtres,
pas la louer le prix que vous voulez (pas assez cher, vous êtes
redressés sur la base de la valeur locative unilatéralement décrétée par
le seigneur, trop cher, vous êtes condamnés par la justice du
seigneur). Si vous la vendez à un prix qui ne plait pas au seigneur,
celui-ci s’arroge le droit de vous imposer sur la base du prix qu’il
estime juste, si vous avez vendu trop peu cher, ou de confisquer la
majeure partie de votre plus value si vous avez bien vendu. Si vous
décidez de vendre, de toute manière, une part fixe de la valeur de la
transaction revient au seigneur…, normal c’est lui et lui seul le vrai
propriétaire. Si vous ne vendez pas, au moment de votre décès, vous ne
pouvez pas décider seul de qui pourra jouir du bien que vous avez «
soi-disant » acquis. Il y a des règles, fixées par le seigneur, de «
transmission » que vous ne pouvez enfreindre. En fonction de ces règles,
une part fixe plus ou moins importante de la valeur de l’habitation ira
encore au seigneur, en dédommagement versé au « vrai » propriétaire
pour laisser l'usufruit à celui désigné.
Voilà la situation actuelle. On peut déjà considérer que nous sommes à
des années « lumières » du monde que les « révolutionnaires » de 1789
ont cru bâtir. En fait de « lumières », nous nageons en plein servage.
Mais le maître a toujours de zélés serviteurs, comme hier des serfs
quelquefois très riches à servir bien le hobereau trop occupé à chasser
ou guerroyer, qui toujours cherchent à pressurer quelque peu plus la
vile canaille. Dans le genre, je vous présente le dernier né des « think tank » socialistes : « Cartes sur table ». Un groupe particulièrement choyé par les bobos de Médiapart
qui jusqu’à maintenant était le seul média à se faire l’écho des
élucubrations des ces « politistes » (sic), composé de « consultant
spécialisé dans le domaine de l’énergie », « économiste à Harvard »
(resic), « diplômé de Paris-Dauphine, engagé associatif » (re re sic) et
moult « doctorants », bref de ces gens « normaux », modestes et ne
cherchant pas à se monter du col. Que nous ont pondu ces zigotos qui
puisse ainsi faire sortir de sa réserve bienveillante votre serviteur ?
Le REVENU FICTIF !
Accrochez-vous, nous passons à la vitesse supérieure ! Ces beaux
esprits partent du principe que lorsque vous avez fini de rembourser les
emprunts grâce auxquels vous acquérez votre propriété principale,
n’ayant plus rien à payer pour votre hébergement, vous dégagez en fait
un « revenu fictif », en comparaison à celui qui reste locataire. Ce
revenu fictif devra générer une taxation qui, elle, n’aura rien de
fictif, croyez-moi ! C’est fort, non ? Même le droit à l’illusion de la
propriété est aujourd’hui contesté. Je ne vais pas vous faire un couplet
sur l’aspect totalitaire du régime que nous fait vivre le seigneur qui
décide de tout jusque dans les aspects les plus intimes et les plus
privés de notre vie. Eh bien, voici encore une illustration parfaite de
ce qu’est le totalitarisme. Le seigneur État décide de la part de votre
revenu qui DOIT être attribuée à votre hébergement. Et si d’aventure,
les hasards de la vie ou votre « réussite » (bouh, le vilain mot !) vous
conduisent à ne plus avoir à dépenser cette part pour vous loger, alors
le seigneur s’arroge le droit de vous la ponctionner pour son propre
profit. Perclus de taxes, d’impôts, de redevances, que fera le serf
concerné ? Il vendra et s’en ira vivre dans l’appartement collectif mis à
sa disposition par le soviet de quartier qui aura reçu préalablement
l’avis favorable de la cellule ouvrière de l’usine dans laquelle le
Parti lui aura trouvé un emploi correspondant, dans un esprit citoyen et
solidaire, aux besoins de la collectivité et non aux aspirations
petit-bourgeoises qui l’auront, dans sa jeunesse, conduit à faire des
études choisies par esprit égoïste et non par intérêt de classe. À moins
que, comme des millions d’opprimés du XXe siècle, il puisse, moyennant
le paiement de l’« exit tax » déjà mise en place, choisir de voter avec
ses pieds.
À ce jour, personne au sein du Parti Socialiste ou au sein du gouvernement n’a jugé bon de se désolidariser de cette proposition.
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